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blog/posts/p231103/index #5

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le blog d’André Desrochers - Les raretés, dans le temps et l’espace

https://tendornqc.quarto.pub/blog/posts/p231103/index.html

MichelGosselin-MCN commented 11 months ago

André, Je me permets quelques explications ci-dessous. Elles sont évidemment limitées par le fait que je n’ai pas accès aux méta-données originales.

Graphique par année : proportion des listes Ici, j’émet l’hypothèse que le nombre absolu de ‘raretés’ présentes change relativement peu dans le temps, et que la diminution du ratio rareté/liste s’explique essentiellement par l’engouement pour l’observation d’oiseaux qui a pris son envol au cours des dernières années. Passé un certain seuil, mettre plus de gens sur le terrain ne fera pas apparaitre plus d’oiseaux. D’ailleurs, on remarque une très grande variation annuelle dans les chiffres du 20e siècle, ce qui selon moi, est un signe de la valeur relative plus faible de ces chiffres (?).

Graphique par année : proportion des localités La courbe croissant avec le temps indique que plus de localités sont en cause. Ça me semble être, là-aussi, en lien direct avec la multiplication des observateurs (et de leurs sorties) évoquée plus haut. J’avais l’habitude de dire que, dans les années 1960, quelqu’un pouvait visiter en une journée toutes les mangeoires d’oiseaux de l’île de Montréal...

Graphique par semaine : proportion des listes Ce que je comprends du creux à la fin de l’hiver, c’est qu’il ne reste vraisemblablement plus de ‘raretés’ présentes qui n’ont pas déjà été décelées. Comme on sait, l’hiver québécois est une saison à laquelle seule une minorité d’espèces peut survivre. Un autre creux, beaucoup moins prononcé, à la fin de l’été, me semble lié au fait que c’est une période où les oiseaux ne bougent généralement pas. Et donc, encore là, il reste relativement peu de ‘raretés’ présentes qui n’ont pas déjà été décelées. Le pic de la migration d’automne, beaucoup plus fort que celui de la migration printanière, est certainement dû, quant à lui, au fait que les populations d’oiseaux, de toutes les espèces (y compris les exotiques), ont été multipliées par la nidification estivale.

Graphique par semaine : proportion des localités Lorsqu’on parle de répartition géographique, la règle de base est qu’il faut s’assurer d’un échantillonnage adéquat (c’est le principe même des atlas d’oiseaux). Une absence de preuve n’est pas une preuve d’absence. C’est là une contrainte essentielle – à laquelle André a peut-être la réponse (?). Néanmoins, le graphique montre, en hiver et en été, les mêmes creux que la figure précédente : la principale différence, ici, est que le pic printanier est plus prononcé que le pic automnal. On sait que la migration printanière est beaucoup plus concentrée dans le temps que la migration automnale, et que les sites propices à l’observation ne sont pas nécessairement analogues d’une saison à l’autre (par exemple, la chasse automnale peut rendre certains endroits inaccessibles aux observateurs).

/MGosselin