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Nucléaire :
Mesure FN :
134 Pour maintenir, moderniser et sécuriser la filière nucléaire française, engager le Grand Carénage, et garder le contrôle de l’État sur EDF, en lui redonnant une véritable mission de service public. Refuser la fermeture de la centrale de Fessenheim.
Analyse :
Le maintien du nucléaire pourrait coûter très cher : Le coût de l'électricité nucléaire explose, et surtout, le grand carénage, pour prolonger l’exploitation des réacteurs nucléaires, est estimé à 51 milliards par EDF, et à 1,35 milliards par greenpeace. De plus, la France n'est pas à l'abri d'un accident. Le coût d'un accident grave en France est estimé à plus de 400 milliards, sans parler du coût sanitaire et en vies humaines. Un réacteur nucléaire de 900 MW (le minimum actuel en France) contient environ 900 fois la quantité de produits de fission radioactifs de la bombe d’Hiroshima. A l'origine, la durée de vie prévue des 58 réacteurs français se situait entre 25 et 40 ans. Leur âge moyen actuel est de 33 ans, et greenpeace recommande de limiter leur durée de vie à 40 ans. Il y a aussi régulièrement des nouvelles inquiétantes .
L'uranium (principal combustible) utilisé dans les centrales françaises provient surtout de mines du Niger. Les travailleurs y sont exposés en permanence à des radiations, et certains travaillent jusqu’à 12h par jour, 7 jours sur 7. La région connait des niveaux très élevés de pollution qui ont fait fuir jusqu’à la faune sauvage. Les réserves d’uranium connues et exploitables à prix raisonnable seront épuisées d’ici moins de 50 ans, et les opérations d’extraction émettent de plus en plus de CO2. Si les centrales elles mêmes n'émettent pas de gaz à effet de serre, c'est le cas lors de leur démantèlement, de l'extraction de l'uranium, ou de la gestion des déchets. Au contraire des chiffres d'EDF, une étude d'un chercheur, et une autre de l'ADEME, parlent de 66g d'émission de CO2/kWh pour une centrale, soit une empreinte largement supérieure à celle des énergies renouvelables.
Fessenheim, la plus vieille centrale du pays (1978), est située dans une région avec d'importants risques sismiques, face auxquels elle est très peu protégée, et il y a aussi un risque d'inondations en cas de rupture de la digue du grand canal d'Alsace. Autant de raisons qui nous incitent à envisager une sortie du nucléaire, pour permettre le développement d'énergies renouvelables plus propres et moins dangereuses.
Conclusion: Coûteux et dangereux
Mesures FI :
Plan d'investissement de 100 milliards financé par un emprunt auprès de la Banque Publique d'Investissements (BPI), dont 25 milliards sont prévus pour entamer la transition vers le 100% renouvelable.
Sortir du nucléaire : -Fermer immédiatement Fessenheim en garantissant l'emploi des salariés et leur formation pour en faire un site pilote du démantèlement -Abandonner l'opération du grand carénage visant à prolonger la vie des centrales nucléaires au-delà de quarante ans -Abandonner les projets d'EPR (Flamanville et Hinkley Point) et d'enfouissement des déchets nucléaires à Bure -Rendre publiques les données sur l'enfouissement des déchets nucléaires depuis soixante ans et informer sur les dangers sanitaires avérés et/ou éventuels
Créer un pôle public de l'énergie pour mener une politique cohérente, en renationalisant EDF et Engie (ex-GDF) en lien avec des coopératives locales de production et de consommation d'énergies renouvelables et en favorisant l'autoproduction et le partage des excédents.
Energies renouvelables :
Mesures FN :
132 Afin de lutter contre la précarité énergétique et agir directement sur le pouvoir d’achat des Français, faire de l’isolation de l’habitat une priorité budgétaire du quinquennat, parce que l’énergie la moins chère est celle que l’on ne consomme pas.
133 Développer massivement les filières françaises des énergies renouvelables (solaire, biogaz, bois…) grâce à un protectionnisme intelligent, au patriotisme économique, à l’investissement public et privé et aux commandes d’EDF. Décréter un moratoire immédiat sur l’éolien.
134 Pour maintenir, moderniser et sécuriser la filière nucléaire française, engager le Grand Carénage, et garder le contrôle de l’État sur EDF, en lui redonnant une véritable mission de service public. Refuser la fermeture de la centrale de Fessenheim.
Analyse :
Aucun investissement pour développer les énergies renouvelables n'est prévu dans le chiffrage du programme, ce qui rend cette mesure peu crédible. Il semble que le FN n'envisage pas non plus de revenir sur la libéralisation d'EDF et de Engie , dont le bilan est très mauvais. Cela permettrait de donner plus de poids à l'action des pouvoirs publics dans ce domaine.
Un moratoire sur l'éolien limiterait considérablement le développement des énergies renouvelables, puisque en dehors de l'hydroélectricité, l'éolien a fourni 55% de la production d'électricité renouvelable en 2016. Le dernier rapport de l'association Négawatt démontre que le 100% renouvelable d'ici 2050 est possible, avec l'éolien comme la 1ère source d'électricité. A ce sujet, M.Le Pen évoque surtout la « pollution visuelle ». Mais l’installation d’éoliennes fait l’objet de nombreuses réglementations et études, et un volet de l'étude d'impact porte sur le paysage. Elle pense aussi que « nous (en) découvrirons dans le futur les conséquences sur la santé des habitants qui vivent autour ». Pour l'instant, les études disent le contraire, et s'en tenir à d'hypothétiques découvertes futures n'est pas très sérieux, surtout quand par ailleurs on défend fermement l'industrie nucléaire. De plus, l'éolien émet très peu de CO2, et même beaucoup moins que l'industrie nucléaire : D'après l'ADEME, 12,7 grammes de CO2 par kWh, contre 66 pour le nucléaire. La France a déjà pas mal de retard dans ce domaine par rapport aux autres pays européens. L'éolien est parvenu beaucoup plus vite que prévu à devenir compétitif avec le nucléaire en terme de coûts et le coût de construction d'une éolienne se rembourse rapidement (6 mois).
Le programme du FN n'évoque pas non plus les énergies marines, peu développées jusqu'ici, et si développer la production de bois est une bonne chose, cela doit se faire dans des conditions respectueuses des forêts et de leurs écosystèmes. L'isolation de nombreux logements est essentielle, mais cette mesure est trop floue, et aucun budget n'est prévu dans le financement du programme.
Conclusion: Très insuffisant
Mesures FI :
Plan d'investissement de 100 milliards financé par un emprunt auprès de la Banque Publique d'Investissements (BPI), dont 25 milliards sont prévus pour entamer la transitions vers le 100% renouvelable, et 20 milliards pour l'isolation thermique des logements.
Adopter un plan de transition énergétique avec un double axe sobriété/efficacité énergétique et transition vers les énergies renouvelables.
Créer un pôle public de l'énergie en renationalisant EDF et Engie (ex-GDF) en lien avec des coopératives locales de production et de consommation d'énergies renouvelables, en favorisant l'autoproduction et le partage des excédents, en intégrant des formes de décentralisation et de contrôle citoyen; Abroger la loi NOME et Revenir sur la libéralisation du marché de l'électricité.
Développer la filière bois française pour permettre une exploitation forestière respectueuse du rythme des forêts et de la biodiversité.
Développer les énergies marines renouvelables (EMR) dans le cadre du plan de transition énergétique.
Instaurer une tarification progressive sur l'eau et l'énergie incluant la gratuité des quantités indispensables à une vie digne et pénalisant les mésusages et les gaspillages.
Plan d'isolation pour au moins 700 000 logements par an.
Renforcer les programmes locaux de détection des passoires énergétiques; Former, labelliser et coordonner les professionnels de la rénovation énergétique; Mise en place d'un guichet unique pour organiser la rénovation par les propriétaires individuels.
Energies fossiles et transports:
Mesures FN :
135 Soutenir une filière française de l’hydrogène (énergie propre), par un appui de l’État en matière de recherche et développement, afin de réduire notre dépendance au pétrole.
136 Interdire l’exploitation du gaz de schiste, tant que des conditions satisfaisantes en matière d’environnement, de sécurité et de santé ne seront pas réunies, et appliquer le principe de précaution en interdisant les OGM.
138 Garantir l’égal accès aux services publics (administrations, gendarmerie, eau, santé, transport, hôpitaux de proximité et maisons de santé…) sur tout le territoire et en particulier en milieu rural. La libéralisation du rail voulue par l’Union européenne sera refusée. La Poste et la SNCF resteront des entreprises publiques.
139 Regrouper en un seul ministère l’aménagement du territoire, les transports et le logement. Rééquilibrer la politique de la ville vers les zones désertifiées et rurales.
Analyse :
L'exploitation du gaz de schiste est déjà interdite. Mais l'exploration de ce gaz aussi, alors que M.Le Pen s'est prononcée pour, ce qui est contradictoire, car l'exploration est un premier pas vers l'exploitation, qui est très néfaste pour l'environnement. Le FN ne prévoit pas non plus de fermer les 4 centrales à charbon du pays.
En matière de transports, M.Le Pen n'envisage qu'une taxation des camions étrangers. Concernant le diesel, la candidate s'oppose à une taxation spécifique qui pénaliserait selon elle les « classes modestes ». Elle attribue l'essentiel de la pollution à l'Allemagne, alors que l'étude de la composition des particules fines montre que c'est faux. Il faut aussi savoir que le diesel est classé cancérigène depuis 2013. Il n'est pas question dans le programme de taxer aux frontières les transports longue distance, ce qui contribuerait à relocaliser l'économie. Le FN semble beaucoup compter sur l'hydrogène pour sortir du pétrole, mais pour l'instant, les avis sont partagés sur la question. L'hydrogène est rarement pur dans la nature, pour le séparer des autres éléments, puis comprimé ou liquéfié, il faut beaucoup d'énergie, et il semble enfin que beaucoup d'énergie soit gaspillée dans ce cycle. Pour l'instant il semble plus intéressant de développer les véhicules électriques..
Sur le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, si M.Le Pen a indiqué être contre ce projet, elle a annoncé qu'elle suivra les résultats du référendum organisé l'année dernière. Mais de nombreuses choses posent problème dans ce référendum : Les communes situées aux alentours du futur aéroport ont clairement voté contre, la campagne a largement favorisé le oui, et le choix d'un référendum sur le seul échelon départemental semble avoir été fait pour que le oui l'emporte. Il faut aussi rappeler qu'en 2002, les élus au conseil régional avaient voté en faveur de ce projet.
Conclusion: Très insuffisant
Mesures FI :
Sortir des énergies carbonées en commençant par l'arrêt des subventions aux énergies fossiles et de toute exploration de gaz et pétrole de schiste et de houille.
Plan d'investissement de 100 milliards financé par un emprunt auprès de la Banque Publique d'Investissements (BPI), dont 25 milliards sont prévus pour entamer la transitions vers le 100% renouvelable, et 5 milliards pour développer le ferroutage.
Défendre et reconstruire le maillage de transports en commun et de services publics sur tout le territoire; Stopper l'étalement urbain en incitant au rapprochement entre bassins de vie et bassins d'emploi.
Développer le transport ferroviaire : Développement du ferroutage et de report modal pour réduire le transport routier de marchandises ; Refuser la mise en concurrence du transport ferroviaire ; Revenir sur la loi Macron pour les autocars.
Développer le cabotage maritime entre les ports français et le transport fluvial.
Engager la sortie du diesel ; Développer les usages partagés de la voiture et les mobilités douces (vélo, etc.) ; Développer les véhicules électriques pour les flottes captives, et les carburants alternatifs (électricité, gaz de synthèse…).
Evaluation systématique par l'Etat de l’impact énergétique et en CO2 de la commande publique.
Introduire une contribution carbone sur le transport de marchandises, et une taxe kilométrique aux frontières de la France pour intégrer le coût écologique dans les produits.
Arrêter les grands projets inutiles, comme l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Agriculture :
Mesures FN :
125 Appliquer le patriotisme économique aux produits agricoles français pour soutenir immédiatement nos paysans et nos pêcheurs, notamment au travers de la commande publique (État et collectivités).
126 Transformer la Politique Agricole Commune en Politique Agricole Française. Garantir le montant des subventions dont les critères seront fixés par la France et non plus par l’Union européenne, avec l’objectif de sauver et soutenir le modèle français des exploitations familiales.
127 (…) Développer les circuits courts de la production à la consommation, en réorganisant les filières.
128 Simplifier le quotidien des agriculteurs en stoppant l’explosion des normes administratives. Encourager l’installation des jeunes agriculteurs, par le biais de défiscalisations durant les premières années.
129 Défendre la qualité : afin de lutter contre la concurrence déloyale, interdire l’importation des produits agricoles et alimentaires qui ne respectent pas les normes de production françaises en matière de sécurité sanitaire, de bien-être animal et d’environnement. Imposer la traçabilité totale de l’origine géographique et du lieu de transformation sur l’étiquette, afin de garantir la transparence et l’information complète des consommateurs.
130 Promouvoir les exportations agricoles, notamment en soutenant les labels de qualité.
137 Faire de la protection animale une priorité nationale. Défendre le bien-être des animaux en interdisant l’abattage sans étourdissement préalable et en remplaçant le plus possible les expérimentations animales. Refuser le modèle des fermes-usines, du type « ferme des 1 000 vaches ».
Analyse :
Le programme du FN n'emploie même pas le mot « agriculture biologique », et ne propose aucune conversion écologique de l'agriculture. Il ne parle pas d'interdire les pesticides, qui polluent et sont responsables de graves problèmes de santé. Les « normes administratives » actuelles concernent aussi normes environnementales, qui sont loin des exigences de l'agriculture biologique.
Actuellement un des plus gros problèmes est celui de la rémunération des agriculteurs : Plus de la moitié gagne moins de 354 euros par mois. Face à ce problème, le « patriotisme économique » est loin de suffire. Les produits qui ne respectent pas les normes françaises sont déjà interdits, et le problème vient surtout de la concurrence déloyale de produits fabriqués dans des conditions sociales indignes. Le principal responsable de la faible rémunération des producteurs est la grande distribution, qui écrase littéralement les producteurs. Et il s'agit bien d'entreprises française ! Face à elles, le FN ne prévoit pas de soutenir les producteurs. M.Le Pen parle seulement de supprimer la TVA sur « l'élevage paysan », alors qu'elle est actuellement de 10%. Mais les élevages industriels et l'industrie agro-alimentaire s'adapteront sans peine. La transformation de la PAC en « Politique agricole Française » ne dit rien sur le contenu de cette politique, à part un vague soutien aux « exploitations familiales ».
Le problème essentiel est celui de la concentration des terres agricoles : Le nombre d’exploitations a été divisé par 4 ces 50 dernières années, et 10% des exploitations possèdent la moitié de la surface agricole. Depuis 2006, une holding peut acquérir 99% d'une ou de plusieurs exploitations, sans que personne ne le sache. L'autre problème important est celui de la réduction des terres : 78 000 ha de surface agricole disparaissent tous les ans. « Simplifier les normes d'urbanisme » serait poursuivre dans la même direction, en permettant de rendre constructible de nombreux terrains. La défiscalisation pour les jeunes agriculteurs ne changera pas grand chose, car rien n'est prévu pour soutenir concrètement leur installation, et le problème essentiel est celui de l'accès à la terre. Il faut donc avant tout remettre en cause le modèle productiviste.
Conclusion: Très insuffisant
Mesures FI :
Engager la réforme agraire pour faciliter l'installation des jeunes agriculteurs, et créer 300 000 emplois agricoles grâce à des prix rémunérateurs et une refonte de la PAC, avec suppression du système actuel d’aides à l’hectare. Stopper les projets de fermes usines.
Plafonner les marges de la grande distribution par un coefficient multiplicateur limité pour garantir des prix rémunérateurs et interdire les ventes à perte pour les agriculteurs; Reconnaitre le droit des organisations de producteurs de négocier collectivement les contrats avec l’aval.
Mise en place pour certaines productions de taxes à l’importation, et augmentation immédiate des droits de douane pour les pays aux droits sociaux limités.
Création d'Établissements Publics Fonciers Ruraux (EPFR), refondant et élargissant les missions des Sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural (SAFER). Mise sous condition stricte d’une surface maximale par actif agricole lors des nouvelles autorisations d’exploiter pour permettre la déconcentration de la production agricole.
Politique de préemption, avec révision de prix, des terres mises en vente par les EPFR, pour favoriser l’installation d'agriculteurs ; Dispositifs adaptés de transmission des exploitations agricoles permettant l’installation de jeunes à un coût abordable, et soutien à l’installation de nouveaux agriculteurs.
Sanctuariser le foncier agricole et naturel et lutter contre l'artificialisation des sols.
Adopter une loi planifiant la transition écologique de l’agriculture sur 10 ans; Développer l'agriculture biologique, proscrire les pesticides chimiques, instaurer une agriculture diversifiée et écologique; Réduire la part des protéines carnées dans l'alimentation au profit des protéines végétales.
Rémunération de services spécifiques fournis à la société par l’agriculture écologique, et de la préservation de l'environnement; Subventions destinées à compenser les investissements et autres coûts générés par la transition écologique.
Passer au 100 % bio et local dans la restauration collective; Création de coopératives de consommation en lien direct avec les producteurs.
Présentation sujet:
La grande urgence de notre époque est écologique. Avec le réchauffement climatique, la destruction des éco-systèmes, les méfaits de l'agriculture productiviste, ce sont les conditions même de notre existence qui sont remises en cause. Face à cette évidence, le FN a commencé à « verdir » son discours et à faire des propositions dans le domaine, pour développer les énergies renouvelables, interdire l'exploitation du gaz de schiste et des OGM, ou protéger les animaux.
Pourtant, les contradictions ne manquent pas. Le parti soutient totalement le nucléaire, et Marine Le Pen déclarait n'être « pas sûre que l’activité humaine soit l’origine principale », du réchauffement climatique, alors qu'il y a bien peu de doute à ce sujet , et elle considérait que « le GIEC, ce sont les prêtres et les évêques du changement climatique », alors que l'organisme, créé par l'ONU, est composé de scientifiques reconnus.
On a aussi parfois l'impression que l'écologie sert de prétexte pour revenir aux thématiques traditionnelles du FN. Par exemple, le collectif « Nouvelle Ecologie », l'antenne verte du FN, créé fin 2014, considérait que les « phénomènes migratoires » sont une cause importante du « saccage des ressources naturelles » . Aussi, quand il est question d'interdire « l’abattage sans étourdissement préalable », ce sont bien le halal et casher qui sont visés.