Open FranckAlbi72 opened 7 years ago
La notion de “Récit national" fait débat, principalement sur ce qui la compose. Pour le Front National, le récit national est l'occasion de forger une Histoire de France qui consacre des racines ancestrales de tribus gauloises et de tradition catholique. L'objectif est d'utiliser ce récit comme marqueur de ce qui fait un "Français" dans une volonté d'assimilation des populations immigrées présente sur le territoire. Et d'expulser tous ceux qui ne correspondraient pas à leur définition identitaire. En niant les erreurs de l'Etat Français, le Front National entend ainsi assumer pleinement des actes de discrimination commis par la France par le passé.
La conception de la nation pour la France Insoumise est celle d'un pays humaniste et universaliste. Pour ne pas abandonner le débat du "récit national" à une droite toujours plus radicalisée sur l'identité française, l'Histoire de France doit dire «que nous sommes les filles et les fils des Lumières et de la grande Révolution ! A partir du moment où l’on est français, on adopte le récit national.»
L'école de la République est le fer de lance de cette vision intégrante de l'Humanité à l'opposé de celle de Marine Le Pen qui cherche à diviser l'espèce en identités nationalistes, religieuses ou de "race".
Pour "restaurer" l'autorité, le FN mise sur les propositions du collectif Racine dont une des mesures phares est de donner la priorité aux savoirs (le contenu des matières) au détriment des méthodes d'accompagnement (la pédagogie). Le recentrage exclusif sur les savoirs dits fondamentaux, vieille lune de la droite réactionnaire, a toujours eu pour effet de laisser les plus démunis au bord de la route car tout le monde n'a pas la possibilité de faire étudier son enfant le soir.
Pour Marine Le Pen, "l'école n'a aucune autre utilité que celle-là : donner à chacun la possibilité de faire valoir son mérite personnel là où il peut le faire, quel que soit son niveau social ou son lieu d'habitation". Au-delà des grandes déclarations, le programme du FN ne prévoit rien pour réduire les inégalités. Le principe de "méritocratie personnelle" semble alors bien illusoire puisque garantir l'égalité des chances n'est pas une priorité pour l'école. D'ailleurs, en dehors d'une hausse du budget de la recherche, le FN ne propose jamais d'augmentation des moyens, donc de l'encadrement, pour assurer de meilleurs conditions de scolarisation.
L'accompagnement est, pour nous, la clef de la réussite scolaire face aux déterminismes sociaux. L'effectif par classe est un facteur central : en 2016, les élèves étaient 25 par classe en collège, 19 en lycée pro et 30 en lycée général. Ce n'est qu'en améliorant les moyens de l'éducation et en allant vers une société plus juste que ces problèmes se résorberont.
La vision frontiste de l’enseignement est de retrouver l'école des années 1960 avec, par exemple, un retour en arrière sur les méthodes pour apprendre à lire, l'instauration des uniformes à l'école et la transformation du collège en "collège de détermination", où une orientation vers la voie professionnelle serait possible après la cinquième — une organisation scolaire abandonnée en 1975. L'Histoire montre que ce système éducatif sert principalement les intérêts du monde du travail dans une relation utilitariste : former les plus en difficulté pour travailler et les meilleurs pour devenir l'élite du pays. Elle permet aussi d’évacuer la problématique de l’échec scolaire par le biais de la formation professionnelle rapide (dès 14 ans !) C’est oublier que l’école forme avant tout la personne humaine et le citoyen, gage de progrès social.
Restreindre l'accès à l'Université participe de la vision élitiste du système scolaire. Cette mesure briserait le principe de démocratisation de l'enseignement supérieur. De plus, réduire les difficultés de l’université française au système de sélection est idiot. Le taux d’échec en licence, en BTS et en DUT doit questionner au-delà du mode d’accès. C'est en développant plus de filières et en garantissant l'accès pour tous à une formation supérieure que nous préparerons l'avenir du pays.
Conclusion : Démodé (passéiste ?).
Recruter au moins 60 000 enseignants supplémentaires durant le quinquennat pour abaisser le nombre moyen d’élèves par classe, rétablir un véritable corps d’enseignants remplaçants et engager un plan de titularisation des précaires; Recruter 8 000 conseillers principaux d’éducation (CPE) et renforcer les équipes d’assistants d’éducation (AED).
Étendre la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans, en adaptant les pédagogies et les parcours scolaires.
Réduire massivement les effectifs par classe : 20 élèves maximum en maternelle, primaire, collège, lycée professionnel et technologique, 25 en lycée général.
Reconstituer les Réseau d'aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED) pour atteindre 15 000 postes; Assurer un soutien scolaire gratuit par le service public d’éducation; Replacer les disciplines au coeur des apprentissages en rétablissant les heures disciplinaires; Renforcer les dispositions permettant la maîtrise de la culture écrite.
Garantir la gratuité des cantines, du transport, des sorties scolaires, des manuels et de matériels sans marques, des équipements et fournitures dans la voie professionnelle; Abroger la réforme des rythmes scolaires.
Arrêter les fermetures de lycées professionnels et augmenter le nombre d'établissements.
Verser une allocation d’autonomie de 800 € /mois sous condition de ressources pour les jeunes engagé·e·s dans une formation qualifiante. Les bourses actuelles seront maintenues pour les cursus supérieurs à trois ans.
Développer les cursus courts dans l'enseignement supérieur et la reconnaissance complète des qualifications du supérieur dans les conventions collectives. Encourager la poursuite d'études après un bac professionnel ou technologique (BTS, DUT, licences professionnelles…).
Remise en cause du processus d'autonomie des universités, mise en place de la gratuité des universités dès la rentrée 2017, et doublement du budget de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche en cinq ans.
Recrutement de 5 000 chercheur·euse·s, enseignant·e·s-chercheur·euse·s et personnels techniques en trois ans est un minimum, et titularisation des précaires.
Ok sur le raisonnement sur les 2 premiers paragraphes. Peut etre documenter un peu, par exemple trouver le nombre d'éleve par classe actuellement, voire pour d'autres idées comme la relation pbs d'intégration-violence et misère sociale, meme si ça n'est sans doute pas évident à trouver. Ca peut etre un lien vers la page de présentation d'un livre aussi par exemple (Bourdieu a abordé des thèmes très proches par exemple).
Sinon, pour le 3ème paragraphe, la phrase "Les filières post-bac sont le lieu où des millions de jeunes finalisent leurs compétences pour les utiliser dans la société et participer à l’effort national de progrès." me semble pas trop adaptée. Je dirais plutot que c'est une remise en cause de la démocratisation de l'université, du fait qu'elle soit accessible à tout le monde. Ca donne l'impression qu'ils veulent restreindre l'accès à l'université.
Sinon ça peut apporter parfois de chercher si ils ont fait des déclarations sur le sujet, ça peut permettre de mieux comprendre ce qu'ils ont derrière la tete.
Aussi, si tu peux regarder le livret, ça permet souvent d'enrichir un peu les mesures FI: https://avenirencommun.fr/le-livret-education/ et https://avenirencommun.fr/livret-de-lenseignement-de-recherche/
Et mettre les propositions du FN en entier si possible, pour éviter qu'on nous accuse de déformer leurs propositions
Et tu peux faire plus long, t'es qu'à 224 mots la!
Sur le début, je pense qu'il faudrait etre plus clair, parce que tout le monde (moi par exemple) ne sait pas concretement ce que signifie "savoir disciplinaires", et en quoi ça s'oppose avec l'idée de pédagogie. Et après, tu dis "les savoirs" sans ajouter "disciplinaire", et "savoir" et "savoir disciplinaire" sont sans doute des choses différentes.
Sinon, sur la citation, elle ne me semble pas bien résumer la position du FN. Au fond, la méritocratie, je pense que c'est plutot une bonne chose, à condition de partir à égalité, avec les meme chances de réussir. Le problème c'est assez mensonger par rapport à leur programme, quand ils disent "quel que soit son niveau social ou son lieu d'habitation", alors que c'est plutot l'inverse, ils ne prévoient rien pour résoudre les inégalités. Du coup, à mon avis la citation ne montre pas bien en quoi ce serait "un retour à l'école des années 1960". Mais ok pour le reste.
Aussi, je rajouterais à la fin du 1er paragraphe une phrase pour dire que leur programme ne prévoit aucune augmentation du budget de l'éducation, en dehors d'une hausse du budget de la recherche, comme tu peux le voir ici: https://www.marine2017.fr/wp-content/uploads/2017/02/texte-chiffrage-version-finale-.pdf
Par contre, en y reflechissant, si tu n'es pas motivé pour parler du "roman national", peut etre que plus tard j'essaierai de reprendre pour mettre quelques lignes sur ça, ça me semble assez grave et important d'en parler.
Pour "restaurer" l'autorité, le FN mise sur les propositions du collectif Racine, qui veut donner la priorité aux savoirs (le contenu des matières) plutôt qu'aux méthodes d'accompagnement (la pédagogie). Le recentrage exclusif sur les savoirs dits fondamentaux, vieille lune de la droite réactionnaire, a toujours eu pour effet d'exclure les plus démunis, car tout le monde n'a pas la possibilité de faire étudier son enfant le soir.
Au-delà des grandes déclarations, le programme du FN ne prévoit rien pour réduire les inégalités. Le principe de "méritocratie personnelle" semble bien illusoire. D'ailleurs, en dehors d'une hausse du budget de la recherche, il ne propose aucune augmentation des moyens, donc de l'encadrement, pour assurer de meilleurs conditions de scolarisation. L'accompagnement est, pour nous, la clef de la réussite scolaire face aux déterminismes sociaux. L'effectif par classe est essentiel : en 2016, les élèves étaient 25 par classe en collège, 19 en lycée professionnel et 30 en lycée général. Le FN voudrait retrouver l'école des années 1960 avec, par exemple, un retour en arrière sur les méthodes pour apprendre à lire, l'instauration des uniformes à l'école et la transformation du collège en "collège de détermination", avec une orientation possible vers la voie professionnelle dès la cinquième — une organisation scolaire abandonnée en 1975. L'Histoire montre que ce système sert principalement les intérêts du monde du travail dans une relation utilitariste : former les plus en difficulté pour travailler, et les meilleurs pour devenir l'élite du pays. Elle permet aussi d’évacuer la problématique de l’échec scolaire par le biais de la formation professionnelle rapide.
Restreindre l'accès à l'Université participe de cette vision élitiste, et réduire les difficultés de l’université française au système de sélection est idiot. Le taux d’échec en licence, en BTS et en DUT doit questionner au-delà du mode d’accès. C'est en développant plus de filières et en garantissant l'accès pour tous à une formation supérieure, et aussi en allant vers une société plus juste que nous préparerons l'avenir du pays.
Conclusion : Passéiste
A mettre dans un intro sur le thème:
Parler de "roman national", c'est faire de l'Histoire de France une fiction : M.Le Pen voudrait d'ailleurs mettre en avant les "éléments les plus glorieux" de cette Histoire, et les "aspects positifs" de la colonisation. C'est ouvrir la porte à sa réécriture, alors que le "récit national" est lui basé sur le travail scientifique des historiens. Le refus des "repentances d'Etat", c'est aussi la négation des erreurs, exactions ou discriminations commises.
Quelques propositions du FN
→ [97] Renforcer l’unité de la nation par la promotion du roman national et le refus des repentances d’État qui divisent.
→ [103] Rétablir l'autorité et le respect du maitre et instaurer le port d'un uniforme à l'école
→ [81] Revaloriser le travail manuel par l’établissement de filières professionnelles d’excellence (suppression progressive du collège unique, autorisation de l’apprentissage à partir de 14 ans). Développer des lycées professionnels ou technologiques de la seconde chance sur tout le territoire pour les élèves sortis du système scolaire sans diplôme.
→ [106] À l’université, passer d’une sélection par l’échec à une sélection au mérite. Refuser le tirage au sort comme moyen de sélection. Revaloriser les bourses au mérite. Défendre le modèle d’enseignement supérieur français, qui passe par la complémentarité de l’université et des grandes écoles.