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Economie générale:
Mesures FN:
34 Plan de ré-industrialisation dans le cadre d’une coopération associant l’industrie et l’État-stratège (…)
35 Soutenir les entreprises françaises face à la concurrence internationale déloyale par (...) le rétablissement d’une monnaie nationale adaptée à notre économie.
37 Instaurer un vrai patriotisme économique en se libérant des contraintes européennes et en réservant la commande publique aux entreprises françaises si l’écart de prix est raisonnable. (...)
39 (…) Créer sous la tutelle de la Caisse des Dépôts et Consignations un fonds souverain (…)
43 (…) Sortir de la dépendance aux marchés financiers en autorisant à nouveau le financement direct du Trésor par la Banque de France ;
44 Abaisser les charges sociales des TPE-PME (...) en fusionnant l’ensemble des dispositifs d’allègement des charges sociales de manière dégressive (le CICE sera transformé en allègement de charges et entrera dans le dispositif) (…).
59 Instaurer une Prime de Pouvoir d’Achat (PPA) à destination des bas revenus et des petites retraites (pour les revenus jusqu’à 1 500 euros par mois) (...) ;
75 Baisser de 10 % l’impôt sur le revenu sur les trois premières tranches ;
121 Augmenter dès la 1ère année du mandat le budget de la Défense à 2 % du PIB puis tendre vers 3 % à l’horizon 2022 (…) ;
133 « Développer massivement les filières françaises des énergies renouvelables (solaire, biogaz, bois…) grâce à un protectionnisme intelligent, au patriotisme économique, à l’investissement public et privé et aux commandes d’EDF. (...)»
134 « Pour maintenir, moderniser et sécuriser la filière nucléaire française, engager le Grand Carénage (...) Refuser la fermeture de la centrale de Fessenheim. »
Analyse:
Les programme du FN semble insuffisant pour relancer la demande. Les gains de pouvoir d'achat devraient être assez modestes, surtout pour les plus pauvres, et peu de choses sont prévues contre le chômage et la précarité. Vu le déséquilibre du budget, on peut aussi douter de la mise en place de nombre de mesures plus sociales, ou des baisses d'impôts annoncées.
Pour relancer l'économie, le FN envisage surtout des défiscalisations et des baisses de cotisations sociales. Mais ces baisses se succèdent depuis plus de 20 ans (on est passé de 3,4 à 27,6 milliards/ an entre 1993 et 2013, sans compter le CICE), et en plus d'aggraver la dette, elles ont été peu efficaces. Le FN veut créer un fond souverain, mais il existe déjà avec la Banque Publique d'Investissement (BPI).
Les investissements prévus sont aussi assez modestes. Ceux dans les énergies renouvelables et l'isolation de l'habitat ne sont pas chiffrés, comme ceux pour le « patriotisme économique » ou la « ré-industrialisation ». Les plus importants prévus sont dans le nucléaire et dans la défense, et on ne voit pas comment ils relanceraient l'activité. L’investissement public peut avoir un fort effet d’entraînement sur l’activité : entre 1,3 et 2,5 euros pour 1 euro investi pour l’économiste Xavier Ragot. Le FMI plaide aussi pour la hausse des investissements publics, mais selon l'OFCE, ils doivent se faire en priorité dans la transition énergétique ou l'éducation pour être efficaces.
Le parti ne remet pas non plus en cause la légitimité de la dette, et ne prévoit pas d'augmenter les prélèvements sur les plus hauts revenus ou la finance : Il ne resterait donc que le financement auprès des marchés, ou la création monétaire. Ce qui aggraverait l'inflation, tandis que les prévisions d'inflation du parti ( hausse progressive jusqu'à « 2,5% à compter de 2020 ») ne sont déjà pas réalistes, compte tenu des mesures protectionnistes prévues, surtout en cas de sortie de l'euro. On imagine donc mal une croissance de 2% (contre 1,1% en 2016) puis « 2,5% en fin de quinquennat », comme le prévoit le parti.
Mesures FI:
En général: Prévisions d'inflation de 4,2% / an; Et le coefficient multiplicateur des investissements publics retenu est de 1,4
Financement : Faire racheter la dette publique par la Banque centrale; Audit citoyen de la dette publique; S'exonérer du pacte de stabilité et des règles européennes encadrant les déficits ; Dans le cadre du plan B : Réquisitionner la Banque de France pour reprendre le contrôle de la politique du crédit ; Créer un pôle public bancaire ; Accorder une licence bancaire à la Banque publique d'investissement (BPI) pour se financer auprès de la Banque centrale.
100 milliards d’investissements sur 5 ans (20 milliards/an) pour des investissements écologiquement et socialement utiles: 50 milliards pour l'urgence écologique dont : 25 milliards dans les énergies renouvelables; 20 pour l'isolation des logements; Et 5 pour développer le ferroutage. 45 milliards pour l'urgence sociale dont : 18 pour construire 1 millions de logements publics aux normes écologiques; et 10 pour le plan 0 obstacle pour l'accessibilité des handicapés; 5 milliards pour les services publics.
173 milliards de hausse du budget de l’Etat et de la sécurité sociale, dont : 33 milliards pour l’urgence sociale, dont l'augmentation des minimas sociaux au dessus du seuil de pauvreté. 32 milliards pour la retraite à 60 ans avec 40 ans de cotisation et la revalorisation des pensions. 24 milliards pour l'éducation, la culture, et la recherche, dont la gratuité totale de l'éducation, le recrutement de 60 000 enseignants et la hausse de 4,6 milliards du budget de Enseignement supérieur et recherche. 22 milliards pour augmenter les salaires de la fonction publique et lu SMIC. 17 milliards pour la jeunesse: Allocation d'autonomie et création de 660 000 contrats jeunes. 6,4 milliards pour le droit opposable à l'emploi, la lutte contre précarité.
La défiscalisation des heures supplémentaires, la baisse d'impôts et celle de l'impôt sur les sociétés coûteraient 21,5 milliards d'euros. Le CICE coûte 20 milliards d'euros par an, même en le réorientant. Plus 15 milliards d'euros pour la Prime de Pouvoir d’Achat.
Pour le budget de la défense, plus de 7 milliards d'euros de hausse la 1ère année, pour monter à 24 milliards d'euros par an d'ici 2022. Le grand carénage nucléaire coûterait 51 milliards d'euros d'après EDF, 135 milliards d'euros d'après Greenpeace, soit entre 6 et 17 milliards d'euros par an d'ici 2025.
Ajoutons 3-4 milliards d'euros pour les prestations sociales. La réforme des retraites s'élèverait à 17 à 18 milliards d'euros, soit 3,5 d'euros par an, et 2,5 milliards d'euros pour la recherche. Soit entre 95,5 et 107,5 milliards d'euros de dépenses en fin de mandat (entre 78,5 et 90,5 milliards d'euros la 1ère année).
Pour compenser, le parti compte récupérer 15 milliards d'euros en taxant les importations, et 4 milliards d'euros sur les salariés étrangers et la fin du travail détaché. Il compte aussi sur 12 milliards d'euros supplémentaires par an. D'abord avec une baisse du « coût de l'immigration », que le responsable du programme économique estime à 8 milliards d'euros par an, et Marine Le Pen à 15 milliards d'euros. Mais ces chiffres paraissent totalement fantaisistes. En 2016, le budget de l'Aide Médicale d'Etat était de 744 millions d'euros, et celui de la mission ministérielle « immigration, asile, intégration », 804,8 millions d'euros. Soit 1,5 milliard d'euros. Des économistes montrent même que l'immigration serait plutôt positive sur l'économie, et aurait rapporté plus de 12 milliards d'euros à l'Etat français en 2009...
Le parti compte aussi récupérer 9 milliards d'euros en arrêtant de financer l'UE, mais l'argent sera réaffecté ailleurs, et la sortie de Schengen coûterait 1 à 2 milliards d'euros par an. Le FN avance 50 milliards d'euros d'économies sur la lutte contre la fraude sociale et fiscale, mais la première serait d'à peine 300 millions d'euros, et pour la seconde, aucune mesure concrète n'est avancée. Marine Le Pen estime à 10 milliards d'euros la « réforme territoriale et institutionnelle », mais à la différence de l'Etat, les budgets des collectivités sont chaque année à l'équilibre. D'après ces chiffres, baisser le nombre de députés et sénateurs rapporterait à peine plus de 150 millions d'euros. Marine Le Pen estime aussi à 5 milliards d'euros le coût de la délinquance, chiffre invérifiable.
Quoi qu'il en soit, il resterait au minimum entre 64,5 et 76,5 milliards de déficit en fin de mandat (entre 47,5 et 59,5 la 1ère année), sans compter les plus petites dépenses, ni celles qui ne sont pas budgetées (énergies renouvelables, autres défiscalisations et exonérations, "patriotisme économique"...). Avec de telles estimations, et vu le contenu du programme économique du FN, imaginer que le déficit (3,3% en 2016) passerait « de 4,5% en 2018 à 1,3% en 2022 » semble donc totalement improbable. Sans compter le coût d'une éventuelle sortie de l'euro.
Sur le quinquennat, une augmentation du budget de l'Etat de 173 milliards d'euros par an est prévue, et un plan d'investissement de 100 milliards d'euros, soit 20 milliards d'euros par an.
Ces 173 milliards d’euros seront contingentés de la façon suivante : 33 milliards d'euros iront pour l’urgence sociale, tandis que 32 milliards d'euros vont pour le financement des retraites, alors que 24 milliards d'euros seront pour l'éducation, la culture et la recherche. De plus, 22 milliards d'euros iront, quant à eux, à l’augmentation des salaires de la fonction publique, ainsi que augmenter immédiatement le smic net mensuel pour le porter à 1 326 euros net par mois. Ensuite, 21 milliards d'euros seront utilisés pour renforcer les services à la personne, tandis que 17 milliards d'euros seront pour la jeunesse, et 10 milliards d'euros iront à la création de contrats coopératifs, ainsi que pour la sécurité.
Ajoutons 6 milliards d'euros qui seront investis pour refonder l'impôt sur les sociétés et établir l'égalité devant l'impôt entre PME et grands groupes, et à court terme, le faire baisser à 25 %, tandis que 5 milliards d'euros iront à la santé. Enfin, 3 milliards d'euros iront à la Justice afin d’augmenter de 75% sur 5 ans le budget de son ministère et de recruter du personnel.
Concernant le plan d’investissement de 100 milliards d'euros, soit de 20 milliards d'euros par an, cette somme ira à des projets écologiquement et socialement utiles, selon la répartition suivante : 50 milliards d'euros pour l'urgence écologique, 45 milliards d'euros pour l'urgence sociale et 5 milliards d'euros pour les services publics.
Nous comptons sur 190 milliards d'euros par an de recettes prévues, dont 55 milliards d'euros pour la relance économique, soit 135 milliards d'euros par an si on ne compte pas ses bénéfices prévus:
Le déficit budgétaire prévu est de 3,5 % du PIB en moyenne sur le quinquennat, il est prévu qu'il monte à 4,8% en 2018 mais finisse à 2,5 % du PIB en 2022.
Remplacer : Pour relancer l'économie, (...) mais il existe déjà avec la Banque Publique d'Investissement (BPI). Par : Pour relancer l'économie, le FN envisage surtout des défiscalisations et des baisses de cotisations sociales. Mais ces baisses se succèdent depuis plus de 20 ans (on est passé de 3,4 à 27,6 milliards d'euros par an entre 1993 et 2013, sans compter le CICE), et en plus d'aggraver la dette, elles ont été peu efficaces. Le FN veut créer un fond souverain, mais il existe déjà avec la Banque Publique d'Investissement (BPI).
En général: Prévisions d'inflation de 4,2% par an et le coefficient multiplicateur des investissements publics retenu est de 1,4
Financement : Faire racheter la dette publique par la Banque centrale, audit citoyen de la dette publique, s'exonérer du pacte de stabilité et des règles européennes encadrant les déficits; dans le cadre du plan B : réquisitionner la Banque de France pour reprendre le contrôle de la politique du crédit, créer un pôle public bancaire, accorder une licence bancaire à la Banque publique d'investissement (BPI) pour se financer auprès de la Banque centrale.
100 milliards d'euros d’investissements sur 5 ans (20 milliards d'euros par an) pour des investissements écologiquement et socialement utiles:
173 milliards d'euros de hausse du budget de l’Etat et de la sécurité sociale, dont :
Correction par Tiriel de :
Remplacer : Pour relancer l'économie, (...) mais il existe déjà avec la Banque Publique d'Investissement (BPI). Par : Pour relancer l'économie, le FN envisage surtout des défiscalisations et des baisses de cotisations sociales. Mais ces baisses se succèdent depuis plus de 20 ans (on est passé de 3,4 à 27,6 milliards d'euros par an entre 1993 et 2013, sans compter le CICE), et en plus d'aggraver la dette, elles ont été peu efficaces. Le FN veut créer un fond souverain, mais il existe déjà avec la Banque Publique d'Investissement (BPI).
En général: Prévisions d'inflation de 4,2% par an et le coefficient multiplicateur des investissements publics retenu est de 1,4
Financement : Faire racheter la dette publique par la Banque centrale, audit citoyen de la dette publique, s'exonérer du pacte de stabilité et des règles européennes encadrant les déficits; dans le cadre du plan B : réquisitionner la Banque de France pour reprendre le contrôle de la politique du crédit, créer un pôle public bancaire, accorder une licence bancaire à la Banque publique d'investissement (BPI) pour se financer auprès de la Banque centrale.
100 milliards d'euros d’investissements sur 5 ans (20 milliards d'euros par an) pour des investissements écologiquement et socialement utiles:
173 milliards d'euros de hausse du budget de l’Etat et de la sécurité sociale, dont :
https://analysonslefn.fr/themes/urgence-sociale-emploi
analyse:
Le FN annonce vouloir abroger la loi El Khomri, mais à propos cette loi, la 1ère chose que met en avant M.Le Pen n'est pas -> Le FN annonce vouloir abroger la loi El Khomri, mais à propos cette loi, la 1ère chose que met en avant Marine Le Pen n'est pas
https://analysonslefn.fr/themes/urgence-sociale-retraites
Analyse:
Sur la réforme des retraites, M.Le Pen à indiqué que si « récupérer les dépenses -> Sur la réforme des retraites, Marine Le Pen à indiqué que si « récupérer les dépenses
Corrections par Tiriel sur :
La défiscalisation des heures supplémentaires, la baisse de l'impôt sur le revenu et celle de l'impôt sur les sociétés coûteraient 21,5 milliards d'euros par an. Le CICE coûte 20 milliards d'euros par an, même en le réorientant. Et la Prime de Pouvoir d’Achat coûterait plus 15 milliards d'euros par an.
Pour le budget de la défense, une hausse de plus de 7 milliards d'euros est prévue pour la première année, pour monter à 24 milliards d'euros par an d'ici 2022. Le grand carénage nucléaire coûterait 51 milliards d'euros d'après EDF, 135 milliards d'euros d'après Greenpeace, soit entre 6 et 17 milliards d'euros par an d'ici 2025. Ajoutons 3-4 milliards d'euros de coût par an pour les prestations sociales. La réforme des retraites s'élèverait à 17 à 18 milliards d'euros, soit 3,5 milliards d'euros par an, et on peut ajouter 2,5 milliards d'euros pour la hausse du budget de la recherche. Soit entre 95,5 et 107,5 milliards d'euros de dépenses par an en fin de mandat (entre 78,5 et 90,5 milliards d'euros la 1ère année).
Pour compenser, le parti compte récupérer 15 milliards d'euros par an en taxant les importations, et 4 milliards d'euros par an avec la taxe sur l'embauche de salariés étrangers et la fin du travail détaché. Il compte aussi sur 12 milliards d'euros de recettes supplémentaires par an. D'abord avec une baisse du « coût de l'immigration », que le responsable du programme économique estime à 8 milliards d'euros par an, et Marine Le Pen à 15 milliards d'euros paar an. Mais ces chiffres paraissent totalement fantaisistes. En 2016, le budget de l'Aide Médicale d'Etat était de 744 millions d'euros, et celui de la mission ministérielle « immigration, asile, intégration », de 804,8 millions d'euros. Soit 1,5 milliard d'euros. Des économistes montrent même que l'immigration serait plutôt positive sur l'économie, et aurait rapporté plus de 12 milliards d'euros à l'Etat français en 2009...
Le parti compte aussi récupérer 9 milliards d'euros par an en arrêtant de financer l'UE, mais l'argent serait réaffecté ailleurs, et la sortie de Schengen coûterait 1 à 2 milliards d'euros par an. Le FN compte économiser 50 milliards d'euros par an avec la lutte contre la fraude sociale et fiscale, mais la première serait d'à peine 300 millions d'euros par an, et pour la seconde, aucune mesure concrète n'est avancée. Marine Le Pen estime que la « réforme territoriale et institutionnelle » rapporterait 10 milliards d'euros par an, mais à la différence de l'Etat, les budgets des collectivités sont chaque année à l'équilibre. D'après ces chiffres, baisser le nombre de députés et sénateurs rapporterait à peine plus de 150 millions d'euros par an. Marine Le Pen estime aussi à 5 milliards d'euros par an le coût de la délinquance, chiffre invérifiable.
Quoi qu'il en soit, il resterait au minimum entre 64,5 et 76,5 milliards d'euros de déficit par an en fin de mandat (entre 47,5 et 59,5 la première année), sans compter les plus petites dépenses, ni celles qui ne sont pas budgetées (énergies renouvelables, autres défiscalisations et exonérations, "patriotisme économique"...). Avec de telles estimations, et vu le contenu du programme économique du FN, imaginer que le déficit (3,3% en 2016) passerait « de 4,5% en 2018 à 1,3% en 2022 » semble donc totalement improbable. Sans compter le coût d'une éventuelle sortie de l'euro.
Sur le quinquennat, une augmentation du budget de l'Etat de 173 milliards d'euros est prévue, ainsi qu'un plan d'investissement de 100 milliards d'euros sur 5 ans, soit 20 milliards d'euros par an.
Ces 173 milliards d’euros se répartiront de la façon suivante :
Concernant le plan d’investissement de 100 milliards d'euros sur 5 ans, cette somme ira à des projets écologiquement et socialement utiles, selon la répartition suivante :
Nous prévoyons 190 milliards d'euros de recettes par an, dont 55 milliards d'euros pour la relance économique, soit 135 milliards d'euros par an si on ne compte pas les bénéfices prévus de cette relance. Cette somme se répartit de la manière suivante :
Le déficit budgétaire prévu est de 3,5 % du PIB en moyenne sur le quinquennat, il est prévu qu'il monte à 4,8% en 2018 mais finisse à 2,5 % du PIB en 2022.
Financement-Budget:
Mesures FN:
24 Rétablir les frontières nationales et sortir de l’espace Schengen (…)
38 Supprimer la directive « détachement des travailleurs » (…) Mettre en place une taxe additionnelle sur l’embauche de salariés étrangers ;
43 Remettre de l’ordre dans nos finances publiques par la fin des mauvaises dépenses publiques (notamment celles liées à l’immigration et à l’Union Européenne) et par la lutte contre la fraude sociale et fiscale (...).
44 Abaisser les charges sociales des TPE-PME (...) en fusionnant l’ensemble des dispositifs d’allègement des charges sociales de manière dégressive (le CICE sera transformé en allègement de charges et entrera dans le dispositif) (…).
47 Créer un taux intermédiaire d'impôt sur les sociétés à 24 % (au lieu de 33 %) pour les PME (…).
52 Fixer l’âge légal de la retraite à 60 ans avec 40 annuités de cotisations pour percevoir une retraite pleine.
59 Instaurer une Prime de Pouvoir d’Achat (PPA) à destination des bas revenus et des petites retraites (pour les revenus jusqu’à 1 500 euros par mois), financée par une Contribution Sociale sur les Importations de 3 % ;
64 Défiscaliser les heures supplémentaires (...);
71 Réaliser des économies en supprimant l’Aide Médicale d’État réservée aux clandestins (...);
75 Baisser de 10 % l’impôt sur le revenu sur les trois premières tranches ;
78 Lutter efficacement contre l’évasion fiscale (…) en s’attaquant aux paradis fiscaux et en créant une taxe sur l’activité réalisée en France par les grands groupes et les profits qui auraient été détournés ;
121 Augmenter dès la 1ère année du mandat le budget de la Défense à 2 % du PIB puis tendre vers 3 % à l’horizon 2022 (…) ;
134 « Pour maintenir, moderniser et sécuriser la filière nucléaire française, engager le Grand Carénage (...). Refuser la fermeture de la centrale de Fessenheim.
+Les mesures n° 4, 6, 13, 16, 20, 34, 37, 39, 41, 48, 54, 55, 56, 58, 60, 65, 67, 68, 74, 76, 82, 86, 88, 110, 128, 132, 133, 135, et 141.
Analyse:
Prenons des estimations raisonnables, souvent basses, parfois celles du FN. La défiscalisation des heures supplémentaires, la baisse d'impôts et celle de l'impôt sur les sociétés coûteraient 21,5 milliards. Le CICE coûte 20 milliards par an, même en le réorientant. 15 pour la Prime de Pouvoir d’Achat. Pour le budget de la défense, plus de 7 milliards de hausse la 1ère année, pour monter à 24 milliards/an d'ici 2022. Le grand carénage nucléaire 51 milliards pour EDF, 135 pour greenpeace, soit entre 6 et 17 milliards/an d'ici 2025. 3-4 pour les prestations sociales. La réforme des retraites 17-18 milliards, soit 3,5/an, et 2,5 pour la recherche. Soit entre 95,5 et 107,5 milliards de dépenses en fin de mandat (entre 78,5 et 90,5 la 1ère année).
Pour compenser, le parti compte récupérer 15 milliards en taxant les importations, et 4 sur les salariés étrangers et la fin du travail détaché. Il compte aussi sur 12 milliards supplémentaires par an. D'abord avec une baisse du « coût de l'immigration », que le responsable du programme économique estime à 8 milliards par an, et M. Le Pen à 15 milliards. Mais ces chiffres paraissent totalement fantaisistes. En 2016, le budget de l'Aide Médicale d'Etat était de 744 millions, et celui de la mission ministérielle « immigration, asile, intégration », 804,8 millions. Soit 1,5 milliard. Des économistes montrent même que l'immigration serait plutôt positive sur l'économie, et aurait rapporté plus de 12 milliards à l'Etat français en 2009...
Le parti compte aussi récupérer 9 milliards en arrêtant de financer l'UE, mais l'argent sera réaffecté ailleurs, et la sortie de Schengen coûterait 1 à 2 milliards par an. Le FN avance 50 milliards sur la lutte contre la fraude sociale et fiscale, mais la première serait d'à peine 300 millions, et pour la seconde, aucune mesure concrète n'est avancée. M. Le Pen estime à 10 milliards la « réforme territoriale et institutionnelle », mais à la différence de l'Etat, les budgets des collectivités sont chaque année à l'équilibre. D'après ces chiffres, baisser le nombre de députés et sénateurs rapporterait à peine plus de 150 millions. M.Le Pen estime aussi à 5 milliards le coût de la délinquance, chiffre invérifiable.
Quoi qu'il en soit, il resterait au minimum entre 64,5 et 76,5 milliards de déficit en fin de mandat (entre 47,5 et 59,5 la 1ère année), sans compter les plus petites dépenses, ni celles qui ne sont pas budgetées (énergies renouvelables, autres défiscalisations et exonérations, "patriotisme économique"...). Avec de telles estimations, et vu le contenu du programme économique du FN, imaginer que le déficit (3,3% en 2016) passerait « de 4,5% en 2018 à 1,3% en 2022 » semble donc totalement improbable. Sans compter le coût d'une éventuelle sortie de l'euro.
Conclusion: Démagogique
Mesures FI:
Sur le quinquennat, une augmentation du budget de l'Etat de 173 milliards/ an est prévue, et un plan d'investissement de 100 milliards, soit 20 milliards/ an. Sur les 173 milliards, sont prévus 33 Milliards pour l’urgence sociale; 32 pour le financement des retraites; 24 pour l'éducation, la culture et la recherche; 22 pour augmenter les salaire de la fonction publique, et augmenter immédiatement le smic net mensuel pour le porter à 1 326 euros net; 21 milliards pour renforcer les services à la personne; 17 pour la jeunesse; 10 pour créer des contrats coopératifs la sécurité; 6 pour refonder l'impôt sur les sociétés et établir l'égalité devant l'impôt entre PME et grands groupes, et à court terme, le faire baisser à 25 %; 5 sur la santé; Et 3 pour la justice : augmenter de 75% sur 5 ans et recruter du personnel. Et injecter 100 milliards d'euros supplémentaires pour des investissements écologiquement et socialement utiles, soit 20 milliards par an : 50 milliards dans l'urgence écologique, 45 dans l'urgence sociale, et 5 pour les services publics.
190 milliards/ an de recettes prévues, dont 55 milliards pour la relance économique, soit 135 milliards/ an si on en compte pas ses bénéfices prévus: 38 avec la suppression ou réorganisation de certaines niches fiscales (estimation assez faible). 33 sur tout le programme fiscal : TVA grand luxe (5 milliards); Renforcement de l' ISF et des droits de succession (3milliards); Imposition des hautes transactions immobilières (5 milliards); Réforme de l'impôt sur les revenus, impôt universel, remise à plat des aides publiques et exonérations aux entreprises et taxation de leurs bénéfices(10 milliards) ; Et taxe sur les transactions financières (5 milliards). 30 en luttant contre la fraude et l’évasion fiscale, estimation assez basse , notamment en renforçant les moyens humains et techniques de l'administration fiscale et des douanes, en interdisant aux banques françaises toute activité dans les paradis fiscaux, et en luttant au niveau international. 21 en supprimant le CICE. 13 avec d'autres recettes, comme les mesures anti-dumping d'urgence sur les industries stratégique et la hausse immédiate des droits de douane pour les pays aux droits sociaux limités, cesser d'appliquer la directive sur le détachement de travailleurs, une taxe kilométrique aux frontières ou une contribution carbone.
Le déficit budgétaire prévu est de 3,5 % du PIB en moyenne sur le quinquennat, il est prévu qu'il monté à 4,8% en 2018 mais finisse à 2,5 % du PIB en 2022.