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Sécurité #9

Open Liamtaro opened 7 years ago

Liamtaro commented 7 years ago

QUELQUES PROPOSITIONS DU FRONT NATIONAL

→ [12] Rétablir la sécurité en veillant à la protection des libertés individuelles. → [13] Réarmer massivement les forces de l’ordre : en personnels (plan de recrutement de 15 000 policiers et gendarmes), en matériels (...), mais aussi moralement et juridiquement (notamment par la présomption de légitime défense). Garantir le statut militaire des gendarmes. → [14] Recentrer la police et la gendarmerie sur leur mission de sécurité publique en les libérant des tâches indues et administratives. → [15] Mettre en place un plan de désarmement des banlieues concernées et de reprise en main par l’État des zones de non-droit. Cibler les 5 000 chefs de bandes délinquantes et criminelles identifiées par le ministère de l’Intérieur. Afin d’empêcher leur reconstitution, instaurer en complément de la peine pénale l’injonction civile d’éloignement. → [16] Rétablir des services de renseignement de terrain pour lutter contre les trafics criminels.

L'ANALYSE DE LA FRANCE INSOUMISE

En évoquant un réarmement des forces de l'ordre, le Front National fait référence aux baisses d'effectif opérées par Nicolas Sarkozy. En effet, de 2007 à 2012, 12 000 postes de policiers et gendarmes ont été supprimés. Avant d'être presque rééquilibrés de 2012 à 2017, avec 9 000 postes créés. En promettant 15 000 postes supplémentaires, Marine Le Pen porterait l'effectif total des forces de sécurité à un nombre jamais égalé depuis l'instauration de la Ve République. Elle est en accord sur ce point avec Emmanuel Macron qui indique dans son programme vouloir créer 10 000 postes supplémentaires durant son mandat. Quant à la présomption de légitime défense, elle a déjà été adoptée le 21 décembre 2016 par le Sénat et le 28 février 2017 par l'Assemblée nationale. Ces lois ont déjà démontré leur danger pour la protection des libertés individuelles, dont le Front National se prétend garant. Il est donc étonnant de vouloir étendre encore plus la légitime défense quand on sait qu'elle est déjà incompatible avec plusieurs valeurs démocratiques.

En proposant d'affecter les policiers et gendarmes uniquement sur les missions de terrain, aucune précision n'est apportée sur la nature des missions attribuées. Aucun chiffrage n'est détaillé concernant le nombre de postes pourvus et les moyens logistiques déployés pour libérer les forces de l'ordre des charges administratives. Il en va de même pour les services de renseignement de terrain, suggérés comme inexistants par Marine Le Pen. Sans la mentionner ni directement la remettre en cause, son programme pointe la politique big data de la DGSI qui centralise ses moyens sur le tout numérique et le rassemblement de mégadonnées pour la lutte antiterroriste. Comme le permet la loi relative au renseignement, promulguée le 24 juillet 2015 et renforcée le 3 juin 2016. Le Front National ne fait aucune mention de ces lois, ni de son intention de les réviser. Pourtant, ce sont bien ces projets de loi qui ont mené à la désertification du renseignement de terrain, et empêchent une infiltration ciblée et efficace, garante de la sécurité des usagers.

Aucune mesure présentée par ce programme ne fait mention de la situation difficile que subissent les forces de l'ordre en France depuis l'instauration de l'état d'urgence et de l'opération Sentinelle : heures supplémentaires, sur-mobilisation des forces armées, épuisement professionnel, taux de suicide préoccupant, etc. Le rapport de tensions qu'entretiennent au quotidien les agents des forces de l'ordre avec les civils n'est pas un sujet abordé par le Front National. Sur plusieurs affaires, il tient des positions inquiétantes : absence de déclaration sur l'affaire Adama Traoré ; tient pour responsable les manifestants de la mort de Rémi Fraisse ; ne condamne pas les violences policières liées à l'affaire Theo et lance une pétition de soutien à la police sans attendre les conclusions de l'enquête. L'injonction civile d'éloignement est la seule proposition formulée par le Front National pour répondre à la crise des banlieues et des zones de non-droit. Une mesure qui a déjà prouvé son inefficacité dans la lutte contre les trafics et ne contribue qu'à déplacer ses acteurs. Marine Le Pen est pour une répression totale du cannabis, qui exclut toute discussion sur sa dépénalisation. Cette thématique est pourtant directement en lien avec la lutte contre les dealers pour lesquels le Front National prône une "tolérance zéro".

L'ensemble de ces mesures témoignent d'une complaisance du Front National avec les lois sécuritaires des quinquennats précédents, et aux conséquences dramatiques sur les libertés individuelles et notre rapport avec les forces de sécurité. Marine Le Pen ne compte pas revenir sur ces réformes, et soutient l'interdiction des manifestations durant la prolongation de l'état d'urgence. Thème par ailleurs absent de son programme.

Conclusion : Dangereux

LES PROPOSITIONS DE L’AVENIR EN COMMUN

Réaffirmer l'État de droit. Permettre la sortie de l'état d'urgence ; Évaluer les lois antiterroristes existantes ; Arrêter progressivement les opérations Sentinelle pour confier la sécurité des lieux publics à la police ; Augmenter les moyens de la justice pour garantir une lutte respectueuse des droits et libertés fondamentaux.

Refonder la politique de sûreté publique sur la base du triptyque prévention, dissuasion, sanction et réaffirmer son caractère national. En finir avec la politique du chiffre ; Restaurer la police de proximité ; Abroger les dispositions inefficaces liées aux lois sécuritaires.

Restaurer une police républicaine. Augmenter les effectifs de police en charge de la délinquance financière et du démantèlement des trafics ; Désencombrer l'action policière par la contraventionnalisation de la consommation de stupéfiants et la légalisation de l'usage du cannabis ; Apaiser les conflits existant au sein de la police par dialogue interne ; Améliorer son rapport aux usagers ; Réécrire le code de déontologie et rétablir les missions de défense des libertés et de la République.

Renforcer les moyens humains et matériels des forces de sécurité. Recruter des agents administratifs pour libérer les policiers et gendarmes aptes à aller sur le terrain ; Ramener leur effectif à celui de 2007 ; Doubler les effectifs de la police technique et scientifique ; Construire et rénover les commissariats de police pour lutter contre l'abandon de certains territoires ; Sécuriser les échanges en renouvelant le parc informatique.

Créer une garde nationale placée sous commandement civil et composée : Des jeunes en service citoyen obligatoire ayant choisi d'intégrer la réserve ; Des unités existantes labellisées : réserve de sécurité nationale, réserve de sécurité civile, réserve citoyenne.

sarah48 commented 7 years ago

Sur les effectifs, tu peux regarder le chiffrage de leur programme, et voir si c'est financé d'une manière sérieuse, ce que je ne crois pas: https://www.marine2017.fr/wp-content/uploads/2017/02/texte-chiffrage-version-finale-.pdf

Sur le paragraphe sur le big date de la DGSI, tu peux trouver des éléments ici je pense: http://analysons-macron.fr/#c5m9

Pour ta conclusion, je dirais plutot quelque chose comme "dangereux" voire "inquiétant. Parce que par exemple, on peut parler de l'attitude du FN lors de manifs récentes de policiers, son soutien à l'extension de la légitime défense qui à mon avis est très dangereuse, ou son soutien sans aucune réserve à chaque cas de violence policière (affaire Théo, Adama Traoré, et plein d'autres).

Et aussi, parler de la légalisation du cannabis, ou en général de l'absence de réponses aux causes sociales de la délinquance: pauvreté, exclusion, racisme, situation des quartiers populaires...En montrant que c'est logique et efficace, et pas "laxiste", ce qui est délicat, c'est sur. Mais disons que la force du programme de la FI la dessus à mon avis, c'est d'avoir une approche globale, la ou le FN a une approche purement repressive. Je sais pas si tu as regardé les livrets, mais ça aide, en plus d'enrichir la partie des mesures de laec. Les livrets, securité et justice: https://avenirencommun.fr/livrets-thematiques/

Oui, c'est trop long, donc à réduire, c'est difficile, j'en sais quelque chose :) Surtout que c'est un sujet vaste. Pour ça, éviter le redondance, aller droit au but. Mais sinon c'est bien, c'est un très bon début

Liamtaro commented 7 years ago

QUELQUES PROPOSITIONS DU FRONT NATIONAL

→ [12] Rétablir la sécurité en veillant à la protection des libertés individuelles. → [13] Réarmer massivement les forces de l’ordre : en personnels (plan de recrutement de 15 000 policiers et gendarmes), en matériels (...), mais aussi moralement et juridiquement (notamment par la présomption de légitime défense). Garantir le statut militaire des gendarmes. → [14] Recentrer la police et la gendarmerie sur leur mission de sécurité publique en les libérant des tâches indues et administratives. → [15] Mettre en place un plan de désarmement des banlieues concernées et de reprise en main par l’État des zones de non-droit. Cibler les 5 000 chefs de bandes délinquantes et criminelles identifiées par le ministère de l’Intérieur. Afin d’empêcher leur reconstitution, instaurer en complément de la peine pénale l’injonction civile d’éloignement. → [16] Rétablir des services de renseignement de terrain pour lutter contre les trafics criminels.

L'ANALYSE DE LA FRANCE INSOUMISE

De 2007 à 2012, 12 000 postes de policiers et gendarmes ont été supprimés. Avant d'être presque rééquilibrés de 2012 à 2017, avec 9 000 postes créés. En promettant 15 000 postes supplémentaires, Marine Le Pen porterait l'effectif total des forces de sécurité à un nombre jamais égalé depuis l'instauration de la Ve République. Elle est en accord avec Emmanuel Macron qui indique vouloir créer 10 000 postes supplémentaires. Quant à la présomption de légitime défense, elle a déjà été adoptée le 21 décembre 2016 par le Sénat et le 28 février 2017 par l'Assemblée nationale. Elle a déjà démontré son danger pour la protection des libertés individuelles, dont le Front National se prétend garant. Il est donc étonnant de vouloir étendre encore plus la légitime défense quand on sait qu'elle est déjà incompatible avec plusieurs valeurs démocratiques.

Aucune précision n'est apportée sur la nature des missions attribuées aux policiers et gendarmes mobilisés uniquement sur le terrain. Aucun chiffrage n'est détaillé concernant le nombre de postes administratifs pourvus et les moyens logistiques déployés pour libérer les forces de l'ordre de ces charges. Il en est de même pour les services de renseignement de terrain, suggérés comme inexistants par Marine Le Pen. Sans la mentionner ni la remettre en cause, son programme pointe la politique big data de la DGSI qui centralise ses moyens sur le tout numérique et le rassemblement de mégadonnées pour la lutte antiterroriste. Comme le permet la loi relative au renseignement, promulguée le 24 juillet 2015 et renforcée le 3 juin 2016. Le Front National ne fait aucune mention de ces lois liberticides, ni de son intention de les réviser.

Aucun engagement ne s'attarde sur la situation difficile que subissent les forces de l'ordre depuis l'instauration de l'état d'urgence et de l'opération Sentinelle : heures supplémentaires, sur-mobilisation des forces armées, épuisement professionnel, taux de suicide préoccupant, etc. Le rapport de tensions qu'entretiennent les agents des forces de l'ordre avec les civils n'est pas un sujet abordé par le Front National. Sur plusieurs affaires, il tient des positions inquiétantes : absence de déclaration sur l'affaire Adama Traoré ; tient pour responsable les manifestants de la mort de Rémi Fraisse ; ne condamne pas les violences policières liées à l'affaire Theo et lance une pétition de soutien à la police sans attendre les conclusions de l'enquête.

L'injonction civile d'éloignement est la seule proposition formulée par le Front National pour répondre à la crise des banlieues et des zones de non-droit. Une mesure qui a déjà prouvé son inefficacité dans la lutte contre les trafics et ne contribue qu'à déplacer ses acteurs. Marine Le Pen est pour une répression totale du cannabis, qui exclut toute discussion sur sa légalisation. Cette thématique est pourtant en lien avec la lutte contre les dealers pour lesquels le Front National prône une "tolérance zéro".

L'ensemble de ces engagements témoignent d'une complaisance du Front National avec les lois sécuritaires votées pendant le quinquennat précédent. Les conséquences sur les libertés individuelles et le bon fonctionnement des institutions d'ordre publique sont dramatiques. Marine Le Pen ne compte pas revenir sur ces réformes, et soutient l'interdiction des manifestations durant la prolongation de l'état d'urgence. Thème par ailleurs absent de son programme.

Conclusion : Dangereux

LES PROPOSITIONS DE L’AVENIR EN COMMUN

Réaffirmer l'État de droit. Permettre la sortie de l'état d'urgence ; Évaluer les lois antiterroristes existantes ; Arrêter progressivement les opérations Sentinelle pour confier la sécurité des lieux publics à la police ; Augmenter les moyens de la justice pour garantir une lutte respectueuse des droits et libertés fondamentaux.

Refonder la politique de sûreté publique sur la base du triptyque prévention, dissuasion, sanction et réaffirmer son caractère national. En finir avec la politique du chiffre ; Restaurer la police de proximité ; Abroger les dispositions inefficaces liées aux lois sécuritaires.

Restaurer une police républicaine. Augmenter les effectifs de police en charge de la délinquance financière et du démantèlement des trafics ; Désencombrer l'action policière par la contraventionnalisation de la consommation de stupéfiants et la légalisation de l'usage du cannabis ; Apaiser les conflits existant au sein de la police par dialogue interne ; Améliorer son rapport aux usagers ; Réécrire le code de déontologie et rétablir les missions de défense des libertés et de la République.

Renforcer les moyens humains et matériels des forces de sécurité. Recruter des agents administratifs pour libérer les policiers et gendarmes aptes à aller sur le terrain ; Ramener leur effectif à celui de 2007 ; Doubler les effectifs de la police technique et scientifique ; Construire et rénover les commissariats de police pour lutter contre l'abandon de certains territoires ; Sécuriser les échanges en renouvelant le parc informatique.

Créer une garde nationale placée sous commandement civil et composée : Des jeunes en service citoyen obligatoire ayant choisi d'intégrer la réserve ; Des unités existantes labellisées : réserve de sécurité nationale, réserve de sécurité civile, réserve citoyenne.

sarah48 commented 7 years ago

Je trouve ça bien. C'est toujours un peu trop long je pense. A toi de voir comment réduire. Déjà, tu peux "ruser" en changeant des tournures de phrase. Faut pas hésiter à etre plus direct. Quelques exemples, ou reformuler peut permettre de gagner un peu d'espace: -De 2007 à 2012, 12 000 postes de policiers et gendarmes ont été supprimés, tandis que 9 000 ont été créés sous F.Hollande -Marine Le Pen-> M.Le Pen. E.Macron; Front National-> FN -Elle est en accord avec E. Macron qui veut en créer 10 000. -21 décembre 2016 -> fin 2016 ou en 2016

Peut etre plus insister sur le fait qu'elle ne veut pas remettre en cause la politique de big data

"complaisance du Front National avec les lois sécuritaires votées": Je dirais plus que de la complaisance, en fait le FN veut aller bien plus loin

Après je serait pour mettre une phrase sur le fait qu'ils adoptent une logique purement repressive, nottament pour la mesure sur "cibler les 5000 chefs de bande" dans les banlieues plutot que de s'attaquer à des problèmes de fond, pauvreté, chômage, discriminations...Surtout que cette mesure est dangereuse, et peut déboucher sur une escalade de violences dans les banlieues

Mais l'essentiel est la je pense.

sarah48 commented 7 years ago

Pour les sources. C'est bien. Tu peux mettre un lien vers analysons macron pour les 10 000 postes qu'il veut créer pour faire de l'auto-promo Pour le renseignement, je crois que tu avais quelques sources pas mal dans le lien de analysons macron que je t'avais mis Pour le lien vers la pétition de soutien à la police, le problème c'est qu'on ne voit pas que c'est une pétition du FN. Un article de presse qui parle de la pétition serais mieux à mon avis, qui dit que c'est la 1ere réaction du FN en plus serait mieux Pour le canabis, peut etre trouver un lien qui parlerait du rapport dépénalisation/légalisation et baisse de la criminalité

sarah48 commented 7 years ago

Sinon, sur l'évolution du nombre de policiers sous Hollande, dans le livret sécurité, p11, ils disent autre chose, ça ne m'a pas l'air de concorder avec ce que tu dis : "Entre 2012 et 2015, il y a eu l'équivalent de 1 537 policiers en moins et 107 gendarmes en plus, soit un solde négatif 1 430 fonctionnaires affectés aux missions de sûreté et de sécurité pour les quatre premières années du mandat de François Hollande. Si on compare à 2007, ce sont 13 791 policiers et gendarmes qui manquent à l'appel en 2015. Et ce ne sont pas les quelques recrutements supplémentaires de 2016 liés aux attentats qui vont combler les manques qui remontent à plusieurs années." Après, c'est peut etre pas important de détailler les bilans de Hollande et Sarko, et tu pourrais très bien résumer rapidement en une phrase, genre "tant de postes ont été supprimés sous Sarko et Hollande, ou depuis telle date"

Sinon, autre remarque, je me dis qu'il faudrait peut etre plus insister sur l'idée qu'il faut un rapprochement, une réconciliation entre la police et la population, alors que c'est plutot le contraire que propose le FN, pour mettre en valeur ce que propose la FI, avec la police de proximité, la garde nationale et le service citoyen. C'est lié à l'idée d'une approche globale du thème de la sécurité, plutot qu'une approche essentiellement repressive comme le propose le FN. Et pour les sources, c'est bien de mettre des sources officielles ou des dossiers pour etre crédible, après, je pense que ça peut etre bien aussi de mettre des articles plus simple qui résument assez bien les choses et évoquent les idées qu'on a pas forcément la place pour développer. Parce que les sources offcielles ou les dossiers, je pense que finalement, peu de monde les lira, à part ceux qui veulent vérifier la véracité de nos propos, par contre des articles ont plus de chance d'etre lus à mon avis, pour les gens un peu curieux. Donc à mon avis c'est bien d'équilibrer les deux

sarah48 commented 7 years ago

QUELQUES PROPOSITIONS DU FRONT NATIONAL

→ [12] Rétablir la sécurité en veillant à la protection des libertés individuelles. → [13] Réarmer massivement les forces de l’ordre : en personnels (plan de recrutement de 15 000 policiers et gendarmes), en matériels (...), mais aussi moralement et juridiquement (notamment par la présomption de légitime défense). Garantir le statut militaire des gendarmes. → [14] Recentrer la police et la gendarmerie sur leur mission de sécurité publique en les libérant des tâches indues et administratives. → [15] Mettre en place un plan de désarmement des banlieues concernées et de reprise en main par l’État des zones de non-droit. Cibler les 5 000 chefs de bandes délinquantes et criminelles identifiées par le ministère de l’Intérieur. Afin d’empêcher leur reconstitution, instaurer en complément de la peine pénale l’injonction civile d’éloignement. → [16] Rétablir des services de renseignement de terrain pour lutter contre les trafics criminels.

L'ANALYSE DE LA FRANCE INSOUMISE

12 000 postes de policiers et gendarmes ont été supprimés sous Sarkozy, tandis que 9 000 ont été créés sous Hollande. En promettant 15 000 postes supplémentaires, M. Le Pen porterait les forces de sécurité à un nombre jamais égalé sous la Ve République. Mais la hausse de budget n'est pas vraiment prévue dans le chiffrage du programme. Le programme ne remet pas en cause la politique « big data » de la DGSI qui mise sur le tout numérique et le rassemblement de mégadonnées, comme le permet la récente loi relative au renseignement, loi liberticide que le FN ne compte pas réviser. Quant à la présomption de légitime défense, elle a déjà été adoptée début 2017, et a déjà démontré son danger pour la protection des libertés individuelles. M.Le Pen ne compte pas revenir non plus sur l'Etat d'urgence, pourtant peu efficace, et soutient l'interdiction des manifestations durant celui-ci.

Aucune mesure ne répond à la situation difficile des forces de l'ordre depuis l'instauration de l'état d'urgence et de l'opération Sentinelle : Heures supplémentaires, épuisement, taux de suicide, etc. Les tensions entre forces de l'ordre et civils ne sont pas non plus abordées. Sur plusieurs affaires, le FN tient des positions inquiétantes : absence de déclaration sur l'affaire Adama Traoré ; Tient pour responsable les manifestants de la mort de Rémi Fraisse ; Ne condamne pas les violences policières dans l'affaire Theo et lance une pétition de soutien à la police sans attendre les conclusions de l'enquête.

L'injonction civile d'éloignement a déjà prouvé son inefficacité dans la lutte contre les trafics et ne contribue qu'à déplacer le problème. M.Le Pen est pour une répression totale du cannabis, excluant d'office sa légalisation, thématique pourtant en lien avec la lutte contre le traffic. En général, le FN adopte une attitude purement répressive, la ou il faudrait allier répression et prévention, et rapprocher la population et les forces de sécurité, tout en s'attaquant en même temps à des problèmes de fond comme la pauvreté ou le chômage.

Conclusion : Dangereux

LES PROPOSITIONS DE L’AVENIR EN COMMUN

Réaffirmer l'État de droit. Permettre la sortie de l'état d'urgence ; Évaluer les lois antiterroristes existantes ; Arrêter progressivement les opérations Sentinelle pour confier la sécurité des lieux publics à la police ; Augmenter les moyens de la justice pour garantir une lutte respectueuse des droits et libertés fondamentaux.

Refonder la politique de sûreté publique sur la base du triptyque prévention, dissuasion, sanction et réaffirmer son caractère national. En finir avec la politique du chiffre ; Restaurer la police de proximité ; Abroger les dispositions inefficaces liées aux lois sécuritaires. Fin de la politique du chiffre et suppression des primes aux résultats. Les montants seront redistribués via une hausse des salaires de façon progressive aux différentes catégories d’agents.

Restaurer une police républicaine. Augmenter les effectifs de police en charge de la délinquance financière et du démantèlement des trafics ; Désencombrer l'action policière par la contraventionnalisation de la consommation de stupéfiants et la légalisation de l'usage du cannabis.

Renforcer les moyens humains et matériels des forces de sécurité. Recruter 5 000 agents administratifs pour libérer les policiers et gendarmes aptes à aller sur le terrain, 3 000 agents de police ou gendarmerie ; Doubler les effectifs de la police technique et scientifique ; Titularisation des adjoints de sécurité précaires qui le souhaitent ; Construire et rénover les commissariats de police pour lutter contre l'abandon de certains territoires ; Renouveler le parc informatique.

Créer une garde nationale placée sous commandement civil et composée : Des jeunes en service citoyen obligatoire ayant choisi d'intégrer la réserve ; Des unités existantes labellisées : réserve de sécurité nationale, réserve de sécurité civile, réserve citoyenne.