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L’analyse du cycle de vie est l'outil le plus abouti en matière d’évaluation globale et multicritère des impacts environnementaux. Cette méthode normalisée permet de mesurer les effets quantifiables de produits ou de services sur l’environnement.
L’analyse du cycle de vie (ACV) recense et quantifie, tout au long de la vie des produits, les flux physiques de matière et d’énergie associés aux activités humaines. Elle en évalue les impacts potentiels puis interprète les résultats obtenus en fonction de ses objectifs initiaux. Sa robustesse est fondée sur une double approche :
Une approche « cycle de vie » Toutes les étapes du cycle de vie d’un produit sont prises en compte pour l’inventaire des flux : extraction des matières premières énergétiques et non énergétiques nécessaires à la fabrication du produit, distribution, utilisation, collecte et élimination vers les filières de fin de vie ainsi que toutes les phases de transport.
Une approche « multicritère » On appelle « flux » tout ce qui entre dans la fabrication du produit et tout ce qui sort en matière de pollution. Parmi les flux entrants, on trouve, par exemple, ceux des matières et de l’énergie : ressources en fer, eau, pétrole, gaz. Quant aux flux sortants, ils peuvent correspondre aux déchets, émissions gazeuses, liquide rejeté, etc. Ils sont quantifiés à chaque étape du cycle et correspondent à des indicateurs d’impacts potentiels sur l’environnement
Un outil normalisé Bien que l’ACV ait été qualifiée d’expérimentale, voire de partiale au début des années 1990, sa pratique, sa diffusion et, surtout, sa normalisation au niveau international en font aujourd'hui un outil performant et reconnu.
https://expertises.ademe.fr/economie-circulaire/consommer-autrement/passer-a-laction/dossier/lanalyse-cycle-vie/comment-realise-t-acv Étape 1 : définition des objectifs et du champ de l’étude (cible externe, résultats publiés pour des applications mercatique) Étape 2 : inventaire de cycle de vie (ICV) L’inventaire est donc une comptabilité analytique des flux. Pour cela, deux types de données sont collectées : les facteurs d’activité (kWh consommés, km parcourus, tonnes transportées…) et les facteurs d’émission (g de NOx émis dans l’air, g de PO4 émis dans l’eau…). Ces données spécifiques (ou primaires) peuvent être complétées par des données génériques (ou secondaires), issues de la bibliographie ou de calculs, lorsque les premières ne suffisent pas ou lorsqu’elles ne sont pas accessibles.
L’inventaire est généralement effectué à l’aide d’un logiciel d’ACV, mais peut aussi l'être artisanalement, sous un tableur. C’est l’étape la plus délicate de l’ACV car les risques d’erreurs sont importants. Elle requiert une attention particulière et un contrôle extérieur.
Étape 3 : évaluation des impacts À partir des flux de matières et d’énergies recensés, et en fonction des indicateurs et de la méthode de caractérisation sélectionnée, on va évaluer les impacts potentiels. Différentes façons existent pour caractériser les flux inventoriés en indicateurs d’impact environnemental de différents niveaux :
les plus reconnues et utilisées aujourd’hui caractérisent les flux en indicateurs d’impacts potentiels (ou « midpoint ») ; d’autres vont à un second niveau de caractérisation pour obtenir des indicateurs de dommages potentiels (ou « endpoint »). Ces méthodes facilitent la compréhension et l’utilisation des résultats en raison de la moindre quantité d’indicateurs, en général au nombre de quatre (par exemple le risque sur la santé humaine, le risque pour les écosystèmes, etc.), mais sont moins reconnues du fait d’une moindre robustesse scientifique.
Étape 4 : interprétation des résultats obtenus en fonction des objectifs retenus Cette étape est itérative avec les trois précédentes, de manière à toujours valider que les résultats obtenus répondent aux objectifs de l’étude (par exemple, il arrive que la non-disponibilité de certaines données puisse conduire, en cours d’étude, à restreindre le champ de l’étude).
La revue critique À l’issue d’une étude ACV, un rapport d’étude est élaboré, présentant de manière détaillée et transparente les objectifs et le champ de l’étude, les limites et hypothèses, la représentativité technique, temporelle et géographique des données employées, les résultats de l’étude et leur analyse critique. Une synthèse en est généralement tirée pour faciliter sa compréhension. Lorsqu’une communication à l’externe des résultats est envisagée, le rapport et la synthèse font l’objet d’une revue critique, c’est-à-dire d’une analyse par un expert indépendant, aboutissant à la certification ISO de l’étude. Si l’étude ACV consiste en une comparaison de produits, la revue critique doit être réalisée par un panel d’experts (le comité de revue critique), compétent à la fois en matière d’ACV et dans le secteur d’activité concerné.
Elle vérifie notamment :
La plateforme Carbonfact utilise une méthodologie de calcul en accès libre. Celle-ci se base sur un système mis au point par l’Ademe et le MIT, baptisé l’Analyse du cycle de vie (ACV). C’est-à-dire que la plateforme prend en compte l’ensemble du cycle de vie du produit pour calculer son empreinte environnementale : les matériaux (production et pré-assemblage) ; l’assemblage ; la distribution (transport, répartition) ; la fin de vie (possibilité de recyclage, de tri ou d’autres moyens d’élimination). Une méthode qui, selon eux, couvre 98 % de l’empreinte carbone moyenne. À noter que les emballages ne sont pas pris en compte dans le calcul.