Open laem opened 2 years ago
À noter que l'approche internationale basée sur Exiobase est une alternative au calcul français.
Elle est à la fois plus complète sur sa capacité à prendre en compte la diversité des émissions des pays, donc des importations, mais moins complète sur le cas spécifique de la France. On a donc deux méthodes, SDES vs Exiobase qui sont complémentaires.
Un gros bout de code open source de @thomasgibon ici :pray: https://github.com/thomasgibon/io-footprinting/tree/master/miniprojet_mines.
Ce PPT est sûrement très bien pour comprendre le principe de calcul
Je passe maintenant à la pratique.
En termes d'UX, on s'est dit qu'on introduirait 2 nouvelles catégories d'empreinte.
Cela pourra évidemment changer en cours d'implé une fois qu'on rentrera dans le dur.
On a évoqué à l'oral de se baser sur un tableur en ligne qui contiendrait ligne par ligne les postes du SDES, donc grossièrement "Code NAF : empreinte par tête", puis via un script de le retranscrire dans le modèle NGC de façon automatisée, pour garder la source de vérité dans un tableur facilement modifiable (notamment, changer la catégorisation des postes : Aucun / SP / SMB / SMA).
Àprès réflexion je pense que c'est pas une bonne idée, car on doit amplement justifier chaque ligne, et le tableur n'est pas un bon format pour mettre des paragraphes de textes de justification sur lesquels on va devoir collaborer avec des arguments contradictoires entendables. Le sujet est épineux.
Je vais donc lancer une PR qui ajoute ces postes progressivement. Je ne sais pas encore si on y inclut la description complète des NAF de niveau 2 / 3, dans des notes
des variables publicodes, ou si l'on va les récupérer dynamiquement sur un JSON de la nomenclature, en mettant nos commentaires dans les notes
.
Je suspecte qu'on va toucher à l'essentiel des lignes hors services publics pour résoudre les doubles comptages, donc pour hybrider.
Àprès réflexion je pense que c'est pas une bonne idée, car on doit amplement justifier chaque ligne, et le tableur n'est pas un bon format pour mettre des paragraphes de textes de justification sur lesquels on va devoir collaborer avec des arguments contradictoires entendables. Le sujet est épineux.
Je ne suis pas forcément d'accord, je pense que c'est intéressant pour une première catégorisation de travailler sur un google sheet via une ou plusieurs cellules commentaires
associées à chaque ligne
Je rajouterais la nomenclature NAF utilisé pour la catégorisation de l'empreinte carbone fr : https://ec.europa.eu/eurostat/ramon/nomenclatures/index.cfm?TargetUrl=LST_NOM_DTL&StrNom=NACE_REV2&StrLanguageCode=EN&IntPcKey=&StrLayoutCode=HIERARCHIC&IntCurrentPage=1
Cette nomenclature est différente de celle utilisée par le CITEPA pour l'inventaire OMINEA.
Concernant la façon de faire, je suis plutôt de l'avis de @Clemog via les cellules commentaires d'un tableur dans un premier temps. Car en étape exploratoire, c'est ce qui me semble le plus simple pour assurer un suivi.
Je vais donc lancer une PR qui ajoute ces postes progressivement. Je ne sais pas encore si on y inclut la description complète des NAF de niveau 2 / 3
Je suspecte qu'on va toucher à l'essentiel des lignes hors services publics pour résoudre les doubles comptages, donc pour hybrider.
Qu'est-ce que tu entends pas ça @laem ?
J'ai approfondi ce matin (je partage ta compréhension @laem), quelques éléments de plus:
Face à ce constat, il est nécessaire d'acter sur une méthode afin d'arbitrer entre les sous-branches de chaque ligne englobant à la fois des émissions déjà prise en compte dans l'approche conso / ne pouvant l'être. -> Une manière de faire peut-être de regarder la poids monétaire de chaque sous-branche mais les émissions carbone ne sont pas forcément proportionnelles au flux monétaire
Une limite importante à cette méthode de calcul est le caractère homogène ou non du contenu de chaque branche. Par exemple, dans le secteur de la construction, les émissions carbone associées à la construction d'un local en brique, d'une tiny house ou de prestations de finitions (peinture) pour un même investissement seront très hétérogènes.
Dans le calcul via les matrices de Léontief, la limite liée à l'agrégation de certaines branches semble venir de la disponibilité des données elles-même (matrice C). D'après l'excel dispo [ici](https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/lempreinte-carbone-de-la-france-de-1995-2021?rubrique=27&dossier=1286), il semble que les ratios rapportant la valeur des consommations intermédiaires de chacun des produits à celle de sa production n'est pas disponible avec davantage de détail (à demander éventuellement au SDES)
Si tu parles de l'Excel téléchargeable, en effet, ce dernier est un exemple qui afin d'expliquer la méthode de calcul réduit l'économie française à 3 branches et 3 produits (c'est d'ailleurs l'exemple de la matrice). Mais je ne vois pas ce que tu veux demander au SDES @Clemog car on a les données pour la consommation intermédiaire et la demande finale. Ce sont les onglet "siot05" "dom05" "imp05". Mais même avec des données disponibles, on ne va pas se lancer dans un travail de reconstitution de l'empreinte...
Face à ce constat, il est nécessaire d'acter sur une méthode afin d'arbitrer entre les sous-branches de chaque ligne englobant à la fois des émissions déjà prise en compte dans l'approche conso / ne pouvant l'être.
Qu'entends-tu par par "acter une méthode" car je vous ai déjà transmis le détail de comparaison des périmètres entre NGC et l'empreinte nationale. A l'exception de quelques FE à checker (pour savoir quelles étapes du CV sont prises en compte dans notre approche consommation au regard de l'approche empreinte nationale) on a donc le détail de ce qui est déjà pris dans l'approche conso, non ?
-> Une manière de faire peut-être de regarder la poids monétaire de chaque sous-branche mais les émissions carbone ne sont pas forcément proportionnelles au flux monétaire
En effet, les émissions ne sont pas proportionnelles au flux monétaire. Mais de toutes façon, il n'existe pas à ma connaissance des données financières plus désagrégées. Nous sommes tributaires des données économiques et d'émissions, à l’échelle nationale et internationale, et ces données ne sont disponibles qu'à ce niveau. Le site d'Eurostat ne "descend pas plus bas" dans le détail des flux monétaires des sous catégorie (ex : on ne dispose pas des données monétaires plus désagrégées que le niveau A.01)
Une limite importante à cette méthode de calcul est le caractère homogène ou non du contenu de chaque branche. Par exemple, dans le secteur de la construction, les émissions carbone associées à la construction d'un local en brique, d'une tiny house ou de prestations de finitions (peinture) pour un même investissement seront très hétérogènes.
Pour creuser le contenu GES associé à chaque branche (i.e. les activités prises en compte pour estimer l'intensité en émissions de chacune des branches d’activités) il y a le gros rapport du CITEPA qu'a mis @laem et qui détaille les hypothèses méthodo et les activités prises en compte pour l'évaluation des émissions d'un secteur d'activité mais il y a aussi celui ci qui détaille les allocations simples et complexes pour passer de leur format de rapportage (code SNAP) à celui NACE
La France, comme bien d'autres pays, s'est fixée des engagements de réduction de son empreinte climat.
Sauf que pour faire ça, il faut déjà savoir où on en est et comment ça évolue.
C'est la mission du Le service des données et études statistiques dit SDES, qui l'estime à 8,9 tonnes par personne en 2021 dans cet article.
Comment ce chiffre est-il calculé ? Voici l'explication du calcul. Elle reste relativement ardue à comprendre, alors voici mon interprétation sujette à erreur bien sûr.
À la base, il faut avoir une réalité physique : on doit calculer l'empreinte physique réelle (enfin, l'estimer) de ce qu'on connait. On sait que brûler x litres de diesel, ça émet par exemple 2,7 kg de CO2. Or, il est possible de compter les litres de diesel brûlés par les semi-remorques français, par les péniches sur les fleuves, par les bâteaux, les avions, etc.
C'est le Citepa qui compte ça, si je comprends bien, avec plein d'autres métriques de pollution de l'air. Voir par exemple ce gros PDF qui décrit comment on calcule l'empreinte de tous les secteurs. Par exemple la sidérurgie :
Le problème alors, c'est alors de calculer l'empreinte des autres secteurs, qui ne brûlent pas directement ces combustibles fossiles. Par exemple, un hopital achète des meubles en bois. Ces meubles sont découpés dans une usine, qui les as achetés. Pour cela, un camion leur a livré des planches de bois. Ce bois a été traité par l'industrie chimique. Et produit dans une forêt auparavant.
Dans toute cette chaine de dépendances économiques, on a les montants en € échangés. Ça s'appelle les tableaux entrée sortie, ils semblent n'exister qu'à une maille très élevée (on n'a pas 1 000 000 catégories mais quelques dizaines) et c'est une matrice : l'hopital qui est indifférencié dans la catégorie 'services de santé' utilise x € de produits de la catégorie 'industrie' qui utilise à son tour y € de la catégorie 'chimie' et z € de la 'sylviculture'.
Et c'est ainsi qu'on dispatche les émissions physiques réelles à toutes les branches de l'économie.
On se retrouve avec un tableau d'une centaine de lignes :
Ce calcul est faisable tous les 4 ans, car c'est la maille de temps pour obtenir des données mises à jour. Ainsi, 2019, 2020, 2021 sont des estimations d'estimations !
Voir le PDF pour comprendre comment est faite cette estimatoin d'estimation.
D'après ce que je comprends, les fameux "facteurs d'émission monétaires" sont donc tout simplement les lignes de ce tableau divisées par le montant en € du PIB de ces lignes !
Et Nos Gestes Climat dans tout ça ?
Le principe de NGC, c'est de calculer en "bottom-up" l'empreinte d'un citoyen.
Ainsi, il est facile pour nous de calculer l'empreinte d'un km en voiture (tout comme il l'est pour le Citepa), mais nous n'avons pas calculé l'empreinte de l'éducation nationale allouée à la personne : c'est super compliqué, il faudrait des infos et estimations sur le chauffage de tous les collèges de France !
À la place, on va utiliser les travaux du SDES : il a lui même calculé que l'éducation nationale achetait au secteur "Production et distribution de combustibles gazeux" x millions d'€, et en a déduit l'empreinte via ce principe monétaire.
Soit pour les services publics.
Sauf que pour le reste, on a un souci : le secteur "construction" par exemple. Il est très vague, il contient énormément de choses, et notamment la construction des bâtiments d'habitation (dits "résidentiels") et le reste. Dans NGC, il faut qu'on attribue aux gens la construction et l'entretien des mairies, des routes, des rails. Mais on n'a pas le détail de la catégorie construction, parce que les données monétaires (les tableaux entrée sortie) ne sont pas assez précis. Mince !
Il nous faut donc trouver une méthode pour allouer une part seulement de la ligne 'Construction'.
Ce blog nous donne la répartition en € de ce secteur.
À creuser.