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Réflexion PAC et modèles de climatisation #2021

Open Benjamin-Boisserie-ABC opened 1 year ago

Benjamin-Boisserie-ABC commented 1 year ago

2 sujets de réflexions

PAC

Les PAC devraient, je pense, se voir ajouter des émissions liées à des pertes annuelles et en fin de vie (éventuellement). Comme pour les climatiseurs il y a en leur sein un fluide frigo et donc forcément des pertes annuelles (et en fin de vie aussi j'imagine). La source de notre modèle climatisation classe d'ailleurs la PAC dans les logements climatisés.

Cependant, je ne pense pas que l'on peut reprendre les données Base Empreinte sur les charges en fluide, taux de fuite, etc. car il n'y a pas de système PAC. A creuser donc !

Modèle climatisation actuelle

Je me pose la question de la surestimation des émissions de GES associées à la climatisation par notre modèle, modèle basé sur les données de la Base Empreinte. Je m'explique :

En effet, en parcourant les données SECTEN 2023 : Excel Emissions-par-substance / onglet _GF-UEtotal qui fait la somme de toutes les émissions gaz fluorés (HFC, PFC, SF6, NF3) la rubrique Usage des bâtiments et activités résidentiels/tertiaires met en avant des émissions de gaz fluorés pour l'activité Climatisation domestique.

En 2021, c'est 1097 ktCO2e émis.

Si on utilise les données INSEE sur le nombres de logements en France on a 32 725 000 logements (logement vide non pris en compte). En se basant sur la même source que notre modèle climatisation, il est dit 25 % de logement équipé de climatisation, soit 8 181 250 logements.

Cela nous amène à 134 kgCO2eq/logement climatisé sur une année ce qui est cohérent avec les 139 kgCO2eq de fuites annuelles de notre modèle.

Cependant le rapport SECTEN explique via le schéma en p403 qu'il s'agit des fuites et émissions en fin de vie des appareils de climatisation... Or si on rajoute les émissions de fin de vie amortie (366 kgCO2e) on obtient 505 kgCO2eq bien au dessus des 134 kgCO2eq estimé.

Une piste pour expliquer cette différence est peut être que :

Benjamin-Boisserie-ABC commented 4 months ago

Je remet d'actualité cette issue pour faire le lien avec la méta issue #2350

Explication

Notre modèle de climatisation surestime largement l'empreinte car il reprend les taux de fuites en fin de vie des climatisations du secteur résidentielle de la Base Empreinte, taux qui sont eux mêmes plus que largement surestimés (cf. Option 3). Il faut donc revoir notre modèle.

Option 1 :

On prend les données SECTEN 2023 : Excel Emissions-par-substance / onglet GF-UE_total qui fait la somme de toutes les émissions gaz fluorés (HFC, PFC, SF6, NF3). La rubrique Usage des bâtiments et activités résidentiels/tertiaires met en avant des émissions de gaz fluorés pour l'activité Climatisation domestique.

En 2021 (dernières données non provisoires), c'est 1097 ktCO2e émis.

Comme dit plus haut, on utilise les données INSEE sur le nombres de logements en France on a 32 725 000 logements (logement vide non pris en compte). En se basant sur la même source que notre modèle climatisation, il est dit 25 % de logement équipé de climatisation, soit 8 181 250 logements.

Cela nous amène à 134 kgCO2eq/logement climatisé sur une année.

Avantage : facile à faire ; pas d'incertitude sur le gaz utilisé (les données macro vont mieux capter toutes les variétés de gaz et de systèmes existants) Inconvénients : ∅

Option 2

On reprend l'étude ACV que l'on cite à un moment ADEME que l'on cite dans notre modèle.

Page 43 : 65 kgCO2eq/an Page 33 : 6 ans de durée de vie Total = 390 kgCO2eq (fabrication et fuites de GF compris (en fabrication, utilisation et fin de vie))

Notre première version du modèle n'a pas repris les chiffres de l'étude car on a considéré que les émissions de fdv n'étaient pas prises en compte. Or c'est faux (p49 : 21% de l'impact vient de la fin de vie des GF). C'est une erreur de notre part. Cependant, l'étude ne mentionne pas le taux de fuite en fin de vie considéré (en revanche le taux de perte annuel est fixé à 1%, cf. p38)

Avantage : valeur unique et plus de modèle contestable Inconvénients : valeur surestimante ici aussi par rapport aux données d'inventaires

Option 3 :

On met à jour notre modèle avec des taux de fuites actualisés. J'ai échangé avec le Citepa sur ce sujet. Voici les taux de fuites en fin de vie maintenant considéré (pour faire simple : encadré rouge = système domestique ; hors encadré rouge = système tertiaire) image VS Les taux de la Base Empreinte image

Soit 43 % vs 66 %.

D'ailleurs, ils m'ont même dit que la moyenne des taux de fuite en fdv pour les équipements de climatisation résidentielle pour le dernier inventaire était considérée à 35 %. On a donc presque un facteur 2 avec ce qu'affiche la Base Empreinte.

Ainsi, si on refait notre modèle en considérant :

Avantage : valeur moins surestimante que l'option 2 Inconvénients : ce modèle comporte au final pas mal d'incertitudes (taux de fuites en fdv et annuel, gaz frigo utilisé, etc.). De plus on est toujours surestimant par rapport aux données d'inventaires.

Note : Les émissions en fin de vie n'ont théoriquement pas encore eu lieu. Les prendre en compte dans notre modèle s'entend mais c'est une hypothèse forte qu'il convient d'expliquer je pense aux utilisateurs (si on choisi l'option 3)

Conclusion

Je pense que, comme pour la climatisation auto #2018, il vaudrait mieux se baser sur les données d'inventaires du Citepa, soit l'option 1.

Distinction par type d'équipement

Explication

Comme dit plus haut, les PAC contiennent des GF et donc au même titre que les climatisations le risque de fuite existe. Je pense qu'il faut donc ajouter une empreinte liée à ces éventuelles fuites de GF aux possesseurs de PAC.

Je suis dans l'attente du rapport que réalise le Citepa pour le compte de l’AFCE(Alliance Froid Climatisation Environnement) pour voir si on a plus de données pour distinguer les PAC dans les fuites de fluides frigo nationales (peut être existe-t'il une forte disproportion des taux de fuites entre équipements).

Mais si on n'a pas de données précises, il semble acceptable de faire l'hypothèse que si un utilisateur renseigne une PAC dans la partie chauffage il se verra imputer le même forfait que pour une climatisation.

Modèle DOM-TOM

En fonction des données disponibles dans le rapport du Citepa pour l'AFCE, je me dis qu'il serait pertinent que le(s) modèle(s) hors métropole proposent de distinguer le type de climatisation (notamment s'il existe une forte disproportion des taux de fuites entre équipement).