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Correction des FE construction #2349

Open Benjamin-Boisserie-ABC opened 5 months ago

Benjamin-Boisserie-ABC commented 5 months ago

La méthode d'Empreinte Carbone Individuelle va recommander de ne plus utiliser les FE construction de la Base Empreinte car ces derniers ne sont pas du tout représentatif pour des constructions passées.

Explications

Les FE de la Base Empreinte sont basés sur les résultats de l’expérimentation HQE Performance, expérimentation pour laquelle les bâtis étudiés étaient, pour une très grande majorité, très performants (44 labellisés BBC ou équivalent et 12 conformes à la réglementation RT 2012 sur 63). De plus, les FE ne portent que sur le contributeur « produits et équipements », le contributeur « chantier » n'étant pas pris en compte (bien que sa contribution GES soit toutefois minime).

En ce sens, ils représentent très mal l'empreinte des constructions du passé.

Proposition

C'est pourquoi la méthode recommande de ne pas les utiliser et conseil à la place d'utiliser le seuil max d'impact fixé par la RE2020 : ICconstruction_max établi :

Ces seuils sont des valeurs maximales à ne pas dépasser pour les constructions neuves actuelles. Ils ne représentent donc pas forcément bien non plus l'empreinte des constructions du passé. Cependant, la sous-estimation sera moins importante.

Un échange avec Vincent Cau de Climat Mundi me disait qu'il était généralement admis une empreinte d'1tCO2eq/m2 pour les constructions anciennes.

Options

2 options s'offrent ainsi à nous @Clemog @JuliePouliquen :

JuliePouliquen commented 5 months ago

Hello @Benjamin-Boisserie-ABC !

Merci beaucoup pour ce travail préliminaire ! Ça tombe très bien parce qu'on souhaitait avancer là-dessus. J'ai pas mal de questions qui me viennent, curieuse de tes réponses :

Je serais plutôt d'avis qu'une maison n'est jamais amortie. Si elle est toujours habitée, c'est qu'elle a fait l'objet d'un entretien et de remises en état très régulières. Exit la fin d'amortissement. Il en résulte une enveloppe, que j'habite, et qui est plus ou moins bien foutue et donc plus ou moins performante énergétiquement, ainsi que plus ou moins néfaste pour la santé (COV) - mais ce second point est peut-être secondaire pour l'empreinte carbone.

La question serait donc : à l'échelle infinie (potentielle) de la vie de la maison, combien pèse l'empreinte annualisée de l'ensemble construction + rénovations ? Peut-on l'estimer en fonction de la performance énergétique du logement, quelle que soit son année de construction ?

Aussi, j'aimerais vraiment trouver une façon de féliciter ceux qui se sont engagés dans des choix de rénovation écologique, que ce soit en termes d'approche (moindre artificialisation des sols par exemple) que du choix des matériaux (laine de bois plutôt que laine de verre, réemploi...). C'est dommage de ne pas avoir des FE qui distinguent ces approches qui dans les faits sont radicalement différentes, et dont je ne peux croire qu'elles mènent à une empreinte similaire.

Qu'en dis-tu ?

Benjamin-Boisserie-ABC commented 5 months ago

@JuliePouliquen je suis assez en phase avec ce que tu dis

Quand tu dis "les constructions du passé", j'ai l'impression que c'est un peu fourre-tout. Autour de chez moi il y a beaucoup de constructions en pierres (granit, ultra local) qui ont plus de 150 ans. En région lyonnaise, je connais des gens qui habitent dans de vieilles maisons en pisé qui devaient avoir à peu près le même âge. Pour nous dans le simulateur, "du passé" veut dire >50 ans mais ça recouvre une diversité de réalités très grande il me semble, entre mes vieilles maisons du XIX° et le tout béton des années 60/70. Et jusque là de toute façon, on ne comptait plus d'empreinte de construction pour un logement > 50 ans.

Avant tout chose ce que je voulais dire c'est qu'il faut changer les FE actuels car inadaptés (même si les nouveaux que l'on prendra seront simplement moins inadaptés). Après je te rejoins , le terme "construction du passé" c'est hyper fourre tout même si je voulais avant tout parler des constructions du passé de moins de 50 ans.

Pour les maisons qui ont plus de 50 ans c'est en effet arbitraire, injuste et peu pédagogique de considérer qu'elles n'ont plus d'impact car elles ont de grande chance d'avoir été rénovées. Et je pense que comme toi (du moins c'est ce que je semble comprendre de tes réflexions) c'est qu'il faudrait des questionnements sur la rénovation du logement qui peut avoir une empreinte non négligeable et qui représenterait ainsi mieux la réalité physique et éviterait l'écueil "j'ai acheté une très veille maison, mon logement n'a donc pas d'empreinte" du modèle actuel. Je rajouterai qu'un tel "module" rénovation (probablement pas le bon terme) permettrait de combler un trou dans la raquette de notre test (en comparaison aux données macro). En effet, en approche macro la consommation finale des ménages de la branche F_Construction ne correspond pas à la construction de logements neufs qui se retrouvent intégrée à la demande finale d'investissements (et que l'on capte donc). Je pense que cette consommation final des ménages prend en compte les travaux de rénovation (à vérifier quand même).

Je serais plutôt d'avis qu'une maison n'est jamais amortie. Si elle est toujours habitée, c'est qu'elle a fait l'objet d'un entretien et de remises en état très régulières. Exit la fin d'amortissement. Il en résulte une enveloppe, que j'habite, et qui est plus ou moins bien foutue et donc plus ou moins performante énergétiquement, ainsi que plus ou moins néfaste pour la santé (COV) - mais ce second point est peut-être secondaire pour l'empreinte carbone.

Du coup je ferais un autre choix ici pour être conforme à la méthode d'Empreinte Carbone Personnelle. J'aurais tendance à dire qu'on laisse l'amortissement de 50 ans cependant on questionne en plus les éventuelles rénovations fait par l'individu lui même. Je pense que ça revient au même car en considérant une durée de vie infinie (potentielle) on aurait la première construction amortie puis les rénovations faites au grès du temps par les possesseurs.

Aussi, j'aimerais vraiment trouver une façon de féliciter ceux qui se sont engagés dans des choix de rénovation écologique, que ce soit en termes d'approche (moindre artificialisation des sols par exemple) que du choix des matériaux (laine de bois plutôt que laine de verre, réemploi...). C'est dommage de ne pas avoir des FE qui distinguent ces approches qui dans les faits sont radicalement différentes, et dont je ne peux croire qu'elles mènent à une empreinte similaire.

Complétement d'accord avec toi il faudrait que ceux qui s'engagent dans cette voix soit récompensés. Selon moi, ils le seront déjà car je pense (peut être à tort) qu'une rénovation est moins carbonée que la première construction. Après pour les choix de matériaux et autres c'est tout l'objet d'un module spécifique plus ou moins complexe sur le sujet (comme la piscine par exemple). Je vais essayer de solliciter Vincent Cau membres du GT et expert construction au sein du cabinet Climat Mundi. Quant à la non artificialisation des sols, je le vois pour l'instant comme un co-bénéfice à évoqué faute de pouvoir le chiffrer sérieusement (mais aussi faute de pouvoir faire comprendre facilement de quoi il s'agit).