Open jeanlucchristin opened 1 month ago
C'est top. Je suis en plein dedans avec certains collectifs dans lesquels je suis et nous avons fait un cercle restauratif. Ici je trouve que c'est plus responsabilisant et engage l'individu ou le collectif à pouvoir se faire des demandes (en évitant d'arriver à faire un cercle restauratif)
j'aime l'idée d'un focus sur le lutinage, et pourtant, en première lecture, je n'ai pas accroché. J'ai pris le temps de relier et relier : recadrage : dans cette première formulation du slide, je pose l'hypothèse d'un lutinage du lutinage : le lutinage est une lutte de la personne, en mode réactif sans intention à l'intention de lutter, d'imposer ses préférences, et la coopération a l'intention d'imposer les siennes au lutin efficacité humaniste : la personne qui lutine lutte, et a les ressources en elle pour moins lutter. la personne a une intention positive et son lutinage une fonction positive : c'est le meilleur moyen que la personne a trouvé jusqu'à présent pour attirer l'attention sur elle, pour être écouté et entendu : si le groupe a besoin de protection, la personne a besoin de validation et de permission
ce qui m'a amené à l'hypothèse du lutinage coopératif d'un lutinage individuel :
prêt d'intention : "laisser s'installer un sabotage" (vs une ambiance, un climat désagreable) "ne serais-tu pas en mode lutinage là ?" (vs quand tu dis XXX, fais XXX, je pose l'hypothèse d'un lutinage, c'est comment pour toi ?)
interprétation & jugement : "l'expression et la création de ressentis négatifs qui créent une polémique au profit de ses préférences" (négatif/positif, vrai/faux... sont des jugements de valeur. Pour éviter la polémique, je propose (préférence) de limiter la définition du lutinage à des comportements réactifs d'une personne qui se sens coincée dans sa lutte, de façon "involontaire" et non "consciente". Qu'il soit "ponctuel ou régulier", le lutinage n'est pas "sans conséquence", et devient "dangereux" quand sa fonction (être entendu et reconnu en tant que personne) et ses impacts sur l'énergie et la dynamique collective ne sont pas explicités : inconsciemment, le groupe, en ne recadrant pas le lutinage, instaure la règle "le lutinage est utile et autorisé"
contrainte : "va au bout, tu as une tension, parles-en, fais une demande, vois la réponse, je peux d'aider" (bienvenu à ton lutinage, pouvons-nous t'aider à le transformer en proposition ou en demande ?)
Attention au prêt d'intention dans la formulation du slide ! ex. Prêter au lutin l'intention de "créer une polémique au profit de ses préférences" sauf pour les 3% de personnes "perverses", c'est le système relationnel qui est pervers
titre : lutinage, protection et permission tout comme la GC fait l'hypothèse fondamentale que les tensions sont utiles et fonctionnelles, je fais l'hypothèse que le lutinage est utile et fonctionnel : jusqu'à présent, le lutinage est la seule façon que le lutin a trouvée pour capter l'attention, être écouté et entendu
quand le lutin lutte, le premier antidote est de valider une def du lutinage : le lutinage est un comportement humain naturel, consistant à capter l'attention par des comportements réactifs :
antidote au prêt d'intention : antidote à l'interprétation et au jugement : antidote à la contrainte :
antidote individuel et collectif : R.E.S.P.I.R.E (régulation plus ou moins rapide pour limiter la contagion émotionnelle) inspiré de : https://www.fnac.com/a16311767/Egide-Altenloh-Respire R comme Respirer :
Je rejoins, du moins partiellement, le commentaire de Georges:
Tout l'inverse des PICS, qui sont utilisés pour identifier ce qui m'agresse dans le discours de l'autre, et répondre en conséquence... utilisé pour créer un cadre de sécurité en médaition.
De ce fait, les lier ainsi ne me semble pas très intéressant, les deux concepts pouvant co-exister sans nécessairement être associés.
Excellent j'adore !!! merci
Sans doute l'issue la plus bénéfique en points de vue pour moi depuis le début de l'aventure DGC
Mon intention : s'appuyer sur le concept d'autopoïese que j'ai appris en Gestalt, selon lequel je crée mon environnement tout pendant que mon environnement me crée. Ce concept dit que je ne suis pas un individu isolé et indépendant mais un être co-créé par mon environnement, co-créant mon environnement.
Il apparait que l'approche PIC/RFCD (ou triage, ou CNV...) isolée responsabilise l'individu seul face à l'action. C'est la grande critique qu'elle reçoit, cf les propos de Julia De Funes par exemple, mais aussi de l'Anact, etc. Ils estiment que c'est une approche ultralibérale qui fait peser toute la responsabilité sur l'individu et qui nie la responsabilité systémique de la société. Et c'est vrai. (J'aurais pu remplacer les PICs par le triage mais je trouvais sympa d'intégrer le travail de l'instant Z avec la médiation professionnelle en offrant un autre angle pour la partie responsabilité individuelle. )
L'idée de ce slide n'est pas de mettre en opposition la responsabilité individuelle et la responsabilité de l'environnement mais d'utiliser les deux. C'est la grosse différence entre DGC et holacracy par exemple, ou entre DGC et les méthodes de développement personnel. La responsabilité du système est clairement sollicitée aussi. C'est pourquoi le slide mobilise le colllectif, dans une co-responsabilité bienveillante et aidante de respect du cadre.
Voilà pour l'intention.
Pour le prêt d'intention dont parlent @GeorgesComby et @DavidDrayer quand il est écrit "sans laisser s'installer un sabotage du projet ou des relations", je peux changer la formulation, mais je ne nomme pas l'intention de la personne, seulement les conséquences. Ce sont des choses observées. Je peux remplacer par "sans laisser mettre en danger le projet ou les relations", pour enlever le mot sabotage, bien qu'il s'agisse vraiment d'éviter sabotage, prises de pouvoir excessive, involontaire ou volontaire.
Le fait qu'il y ait une polémique, c'est factuel, c'est à cela que le collectif est alerté qu'il se passe quelque chose. Le fait que ce soit au profit des préférences de la personne en mode lutin, comment pourrait il en être autrement ? Ce sont ses préférences conscientes ou non conscientes qui le poussent à agir. Si je ne respecte plus le rôle facilitation à un moment, c'est bien parce que je veux faire autre chose dans l'instant que ce que me laisse faire le rôle facilitation. C'est phénoménologique.
Enfin il est précisé que le lutinage peut être "involontaire", "sans conséquence" et "ponctuel". Je crois qu'il est clair qu'on ne cherche pas à connaitre l'intention de la personne. En fait ce n'est pas le sujet, l'intention de la personne est "non-spécifiée" dans ce slide. Elle clarifiera son intention en mode RFD ou triage ou pilotage de soi ou CNV... comme elle veut et comme l'accompagnera son collègue si elle accepte son aide.
J'enlève le mot sabotage sans doute trop polémique, et je tiens la proposition pour l'instant. Je modifie directement la slide pour ne pas surcharger.
pour suivre l'intention de co-responsabilisé la personne qui lutine et le collectif, voici une contre-proposition (issue de mes experiences, et de là où j'en suis en terme d'autopoïese, ce qui inclus une clôture opérationnelle (la vie organique a commencé par l'auto-production d'une membrane, frontière poreuse, ouverte et fermée) :
préambule, lutinage du lutinage, résumé de la contre-proposition : Le lutinage est fonctionnel : c'est un moyen pour la personne qui lutine d'être entendu quand il n'est pas nommé, au moyen d'une tension personnelle ou collective, c'est le collectif est dysfonctionnel : il instaure une règle implicite et malsaine : le lutinage est autorisé, et cette autorisation implicite prive l'expression des tensions et feedbacks
Le lutinage est un comportement associé à des tensions (sensibles et émotionnelles) que ni la personne, ni le collectif n'ont été en capacité de réguler : nommer et/ou tenir de façon exigeante (identification, besoin, proposition, demande, objections...) jusqu'à la détente (synchronisation et accordage, par élans mutuels, successifs, créatifs et créateurs, concrétisé par un accord, une décision en GPC associée à une échéance : prochaine date à laquelle le collectif revoit la décision, et l'ajuste si besoin) Liens : 16 : culture de l'essai-apprentissage / 18 responsabilité de tension / 20 réciprocité / 76 pilotage de soi /86 composer avec nos différences
quand c'est le meilleur moyen que la personne a trouvé jusqu'à présent pour attirer l'attention sur ses limites actuelles (vulnérabilité, sensibilité)
Quand le collectif n'apporte pas à ses membres la sécurité, la confiance et le courage de recadrer les comportements non souhaités : en ne nommant pas le "climat de tension" associé à une hypothèse de lutinage/dérégulation, le collectif créé une règle implicite : le lutinage est autorisé. Ce "climat de tensions" non régulées prive la personne qui lutine d'un feedback (diapo 80), et le collectif d'un ajustement mutuel créatif et créateur. (86 composer avec nos différences)
Le lutinage et/ou la dérégulation non nommés deviennent systématiques, avec le risque qu'ils s'amplifient mutuellement jusqu'au franchissement d'une limite personnelle : "hors de soi", au moins une personne peut se faire violence, s'exprimer avec violence...
Des antidotes existent, ils sont intersubjectifs, et parfois oubliés en cas de dérégulation :
proposition d'ajout de redevabilités associées à la frontière-contact, nommée les inter-dits, qui pourront être formalisés dans des politiques et par des processus (sanction, exclusion...)
intention : limiter le biais d'engagement, le désengagement par une protection des membranes à partir d'un prototype testé aux campus JDN, puis bonifié, que je vais préciser dans une issue dédiée, et dont l'intention est de protéger et permettre une confrontation exigeante, saine et élégante des limites / frontières
NB : quand c'est le facilitateur qui lutine (ou qui ne nomme pas le lutinage d'un commanditaire/sponsor), par sa position particulière, cela devient de la facipulation
Hors sujet : d'où je parle, cadres de références
Spinoza, conatus : Comment passer de la passion (émotion / sensation incomprise) à la compréhension qui génère l'action engagée ?
autopoïese : l'auto-production a commencé dans le vivant par la production d'une membrane, d'une clôture opérationnelle : en terme de gouvernance cellulaire, une membrane qui définit l'identité et l'intégrité de la cellule en terme de comportements : ce qui est dedans (comportements souhaités et valorisés) et ce qui est dehors (comportements non souhaités, et sanctionnables, avec système de sanctions délibérées et progressives), et qui permet le plein contact : l'ouverture, l'intégration de la proximité, de la marginalité touchée et touchante
En terme langagiers, verbaux et comportementaux (ACT, theorie des cadres relationnels [RFT], contextualisme fonctionnel) : des tensions collectives non exprimées dans des inter-dits fragilisent implicitement et progressivement la clôture opérationnelle de la membrane de confiance (appartenance/inclusion, compréhension/contrôle [au sens maîtrise] et contribution/ouverture) : fermeté et maturité de l'identité de l'équipe, ouverture à l'ajustement créateur du plein contact (gestalt) des tensions (GC) , à la générativité du vulnérable (charte du Verstohlen) )
Confluence (gestalt), figé en vagal dorsal (parasympathique reptilien) que le plein contact (bascule en vagal ventral, sociabilité) peut remettre en mouvement
Hello,
Voici un ajout qui pourrait être utile à la DGC.
Il part d'un article sur les trolls en entreprise, qui décrit des comportements contre-productif visibles dans toute coopération humaine. Article visible ici : https://www.manufacture.coop/fr/ressources/blanche-scop-et-les-sept-trolls Il couple avec un outil de la démarche Z issu de la médiation professionnelle qui propose une réponse centrée sur la personne (en gros, arrête de geindre, décrit ta tension, fait une demande). Outil visible ici : https://cloud.instantz.org/index.php/s/ZDEpXBwCGMjFi6E On est dans une logique de responsabilisation de la personne pour l'amener à entrer en relation en faisant une demande. C'est la stratégie qu'on retrouve dans la CNV, dans gestion par tension (triage). En gros, Observation/sentiments/besoin/demande ou Ressentis/Faits/Demande ou Tension/Role/demande/plan d'action
L'idée de l'apport est de mobiliser tous les membres de collectif pour qu'ils soutiennent une personne en plein lutinage (PIC) en lui proposant une aide pour élaborer sa demande, l'adresser et voir le résultat.