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Vers moins d'achats #2

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odoutrellot commented 6 years ago

Longtemps j'ai cru que pour être meilleur, il me fallait acheter un meilleur matériel. Je satisfaisait ainsi pleinement aux attendus de la publicité dont la proposition principale est : « achète ce truc pour être ». Le temps passant et les merdes s'accumulant chez moi au point que je finisse par regarder d'un œil mielleux le bouquin de Marie Kundo comme seul remède à l'encombrement de mon placard.

odoutrellot commented 6 years ago

Longtemps j'ai cru que pour être meilleur, il me fallait acheter un meilleur matériel. A l'époque, mon premier réflexe lorsque je voulais me mettre à une nouvelle activité était de me diriger vers le magasin le plus proche qui vendait des articles en rapports avec ce que je souhaitais faire. Il me semblait alors que l'argent que j'aurais dépensé (ou celui que l'on aurait dépensé pour me faire cadeau d'un stylo ou d'un livre) m'obligerai d'autant plus à persévérer dans l'activité ainsi commencée.

Je ne compte pas les activités que j'ai ainsi commencées... pour évidemment ne jamais en faire ma Grande activité de tous les instants. Même pour le dessin qui a pourtant représenté un volume de temps considérable dans le temps libre de ma jeunesse, ne se pratiquait pas sans que j'ai un besoin continuel d'achat de fourniture, de crayons, de feuilles... au point qu'aujourd'hui je finis par me demander si ce n'était pas plutôt cette soif d'achat de fournitures qui était mon hobby.

Le pire est que j'ai parfois pu avoir des activités qui m'ont mobilisé pendant des années sans investissement financier massif et, le temps semblant confirmé cette pratique comme durable, je commence des investissements lourds qui semble proclamer alors le chant du signe de ma vocation. Je pense ici au saxophone que j'ai pratique pendant 9 ans avec un instrument d'occasion et des locations. Je ne crois pas avoir continué plus de 2 ou 3 ans après l'achat d'un ténor qui est dans un placard depuis des années maintenant (si je me cherche des excuses, il faut dire que vivre à Paris n'aide pas trop, rapport aux voisins).

odoutrellot commented 6 years ago

Longtemps j'ai cru que pour être meilleur, il me fallait acheter un meilleur matériel. A l'époque, mon premier réflexe lorsque je voulais me mettre à une nouvelle activité était de me diriger vers le magasin le plus proche qui vendait des articles en rapports avec ce que je souhaitais faire. Outre le côté grisant de se retrouver avec un nouveau matériel, tout neuf, porteur de nombreuses promesses, je me donnais bonne conscience en me disant que l'argent ainsi dépensé m'obligeait d'autant plus à persévérer dans l'activité ainsi commencée.

Je ne compte pas les activités que j'ai ainsi commencées... pour les arrêter presque aussitôt. Même pour le dessin qui a pourtant représenté un volume de temps considérable dans le temps libre de ma jeunesse, ne se pratiquait pas sans que j'ai un besoin continuel d'achat de fourniture, de crayons, de feuilles... au point que je pourrais parfois me demander si ce n'était pas plutôt cette soif d'achat de fournitures qui était mon hobby (nan là je charge un peu).

Le pire est que j'ai parfois pu avoir des activités qui m'ont mobilisé pendant des années sans investissement financier massif et, le temps semblant confirmé cette pratique comme durable, je commence des investissements lourds qui semble proclamer alors le chant du signe de ma vocation. Je pense ici au saxophone que j'ai pratique pendant 9 ans avec un instrument d'occasion et des locations. Je ne crois pas avoir continué plus de 2 ou 3 ans après l'achat d'un ténor qui est dans un placard depuis des années maintenant (si je me cherche des excuses, il faut dire que vivre à Paris n'aide pas trop, rapport aux voisins).

Tout cela pour dire que nous vivons dans une société qui met l'acte d'achat au centre de nos interactions, même dans ce qui représente nos petits plaisirs gratuits... et même surtout dans ce qui constitue nos petits plaisir. En effet, si nous payons nos factures la mort dans l'âme mais le sentiment du devoir accomplis, il s'agit d'une responsabilité, d'un acte contraint. Il ne nous viendrait pas à l'idée de payer une seconde fois notre facture téléphonique pour le plaisir ; après tout les campagnes de télémarketing et autre pseudo ventes librement consenties se chargent bien d'essayer de nous faire cracher un peu plus au bassiner en nous fourguant l'option Quiétudes ou Tranquillité de mon cul qui a plus ou moins pour vocation de me faire comprendre que si je ne paye pas, je suis un client de seconde zone avec la qualité de service associée.

Mais pour es petits plaisir ou mes grandes passions, alors là je suis prêt à payer. C'est une manne financière bien comprise.